Arthrose et adipokines (7)

Publié le 19/11/2010
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La surcharge pondérale est associée, non seulement à la survenue de la gonarthrose et de la coxarthrose, mais également à celle de l'arthrose digitale. De plus, il a été constaté que l'amélioration clinique observée après perte de poids au cours de la gonarthrose résulte plus de la perte de la masse grasse que de la perte globale de poids (incluant la masse maigre). L'arthrose, toutes localisations confondues, n'est donc pas seulement une maladie mécanique, mais apparaît aussi désormais comme une maladie systémique.

Plusieurs adipokines - leptine, adiponectine, résistine et visfatine - sont secrétées par le tissu adipeux. Outre leur présence dans le sang, elles ont été mises en évidence au niveau du liquide synovial et du cartilage de patients arthrosiques. Des travaux récents ont établi un lien entre un taux élevé d'adiponectine circulante (sérique) et l'arthrose érosive digitale chez la femme, et entre un taux élevé de leptine articulaire et la sévérité radiologique de l'arthrose. Les adipokines agiraient de façon délétère sur le cartilage par l'intermédiaire de la production de métalloprotéases, de NO, d'aggrécanases, et en inhibant la synthèse des protéoglycanes.


Source : lequotidiendumedecin.fr