Maladie thrombo-embolique veineuse et voyage en avion

Publié le 26/02/2010
Article réservé aux abonnés

Différentes études prospectives montrent qu’il existe un lien probable entre voyage en avion long courrier et survenue d’une embolie pulmonaire (EP). Dans une étude (3) réalisée à l’aéroport Charles de Gaulle, l’incidence de l’EP est de 0,41 par million de passager transporté. Lorsque la distance du vol est inférieure à 5000 km l’incidence est de 0,01 par million de passager et de 1,5 lorsque la distance parcourue est supérieure à 5000 km. La conférence d’experts « Voyages en avion et maladie respiratoires » (4)

- propose les conseils de prévention suivants quel que soit le risque : s’hydrater, éviter les boissons alcoolisées, pratiquer des exercices des membres inférieurs pendant le vol, choisir un siège près du couloir, porter des chaussettes de contention (20-30 mmHg).

Considère que :

- le risque de MTEV est élevé pour une distance › 5 000 km ou une durée › 6 h en cas d’antécédents personnels de MTEV, de thrombophilie connue, de traumatisme, de plâtre ou de chirurgie de moins de 6 semaines, de cancer évolutif ou sous traitement. Une injection d’héparine de bas poids moléculaire à dose préventive avant l’embarquement peut être envisagée mais son efficacité préventive n’est pas établie.

- le risque est modéré pour les vols › 5000 km ou › 6 heures pour les plus de 60 ans, ou de moins de 60 ans mais ayant des varices ou sous traitement estrogénique (contraception ou substitution post-ménopause), ou chez les femmes enceintes. Les bas de contention sont conseillés.

Les voyages prolongés en car et en voiture exposent aussi à un risque de MTEV.


Source : Le Généraliste: 2516