Passer de la médecine générale à l’urologie ou de la psychiatrie à la gériatrie… Dès 2023, les médecins déjà en exercice pourront se reconvertir en se lançant directement dans un internat d’une spécialité différente. Après 16 mois de retard, l’arrêté permettant aux médecins de « postuler » à un diplôme d’études spécialisées (DES) d’une autre discipline, a finalement été publié le 26 avril au « Journal officiel ».
À partir du 1er janvier 2023, les praticiens qui souhaitent se reconvertir pourront déposer un dossier auprès de l’université de leur choix. Et renfiler – pour plusieurs années – la blouse d’interne. Les candidats à la reconversion devront toutefois justifier de trois ans d’exercice à temps plein pour postuler à un nouveau DES. Une exception pourra être faite pour les praticiens qui ne peuvent plus « exercer leur profession pour raison médicale », un chirurgien blessé à la main par exemple. Au sein des universités, les commissions de chaque spécialité seront chargées d’examiner les dossiers des confrères en reconversion. Le nombre de places disponibles dans chaque spé, et chaque CHU sera fixé chaque année par arrêté.
Une fois admis, le médecin suivra en tout point – ou presque – le parcours d’un jeune interne. Toutefois, contrairement aux carabins, les reconvertis pourront bénéficier « d’aménagements de la formation afin de tenir compte de l'expérience préalablement acquise », souligne le texte réglementaire. Ces dispenses ne peuvent aller au-delà de la moitié de la durée de la formation. Un demi-internat en somme.
Jusqu’alors, pour changer de spécialité, les confrères avaient la possibilité de faire une demande de qualification de spécialité différente auprès de l’Ordre. Une démarche fastidieuse. Chaque année, 600 à 800 médecins sollicitent un changement de spécialité, la plupart ont entre 40 à 50 ans.
« Pour la coupe du monde, un ami a proposé quatre fois le prix » : le petit business de la revente de gardes
Temps de travail des internes : le gouvernement rappelle à l’ordre les CHU
Les doyens veulent créer un « service médical à la Nation » pour les jeunes médecins, les juniors tiquent
Banderole sexiste à l'université de Tours : ouverture d'une enquête pénale