Le futur DES de pédiatrie

4 ou 5 ans ?

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Publié le 10/11/2016
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À quoi va ressembler le futur diplôme d'études spécialisées (DES) de pédiatrie ? Il est encore un peu trop tôt pour répondre à cette question; la refonte du DES de pédiatrie s’inscrit en effet dans le cadre de la réforme globale du 3e cycle qui doit intervenir en novembre 2017. « Et nous espérons qu’à l’occasion de cette réforme, notre DES passera de 4 à 5 ans. Cela nous semble aujourd’hui nécessaire pour répondre aux besoins de la pédiatrie du XXIe siècle et pour former des pédiatres de premier et deuxième recours, capables d'exercer en ambulatoire, en hôpital général, en CHU ou en médecine communautaire », explique la Pr Brigitte Chabrol (CHU Timone, Marseille), présidente de la Société française de pédiatrie (SFP).

Trois phases

Ce DES en cinq ans, tel qu’il est souhaité par tous se répartirait en trois phases : une phase socle (un an), une phase d’approfondissement (trois ans) et une phase de mise en situation (un an). Durant les deux premières phases, l’interne devra faire quatre stages obligatoires de six mois chacun : en pédiatrie générale, néonatalogie, aux urgences ou en réanimation ou SMUR pédiatriques, et enfin dans une unité de prise en charge des troubles du développement ou de la croissance. Ce dernier stage pourra se faire dans un service de neurologie pédiatrique, endocrinologie pédiatrique, troubles des apprentissages, médecine de l’adolescent. « Cela sera une nouveauté par rapport au DES actuel. Il faut que tous les pédiatres se sentent concernés par ces thématiques. Aujourd’hui, par exemple, les troubles neuro-développementaux représentent 45 % des maladies chroniques de l’enfant, et sont souvent mal connus », explique la Pr Chabrol.

Il est par ailleurs prévu que l’interne passe sa thèse au cours de la phase d’approfondissement. Il sera donc thésé lors de la phase de mise en situation et pourra prescrire et faire des consultations sous la responsabilité de son chef de service.

Enfin au cours de la phase d'approfondissement ou lors de la dernière année, l’interne pourra faire un stage en ambulatoire. « Tout dépendra de son choix d’exercice futur. On sait que beaucoup choisiront de s’orienter vers la pédiatrie générale mais aussi que 20 % d’entre eux pourront être intéressés par des surspécialités pédiatriques. La reconnaissance de certaines options pédiatriques, permettant de valider des surspécialités, s'avère donc indispensable (néonatalogie, neuropédiatrie, pneumopédiatrie, gastro-hépatologie pédiatrique, endocrinologie pédiatrique). Des formations spécialisées transversales (FST) ont également été demandées (cardio-pédiatrie, onco-hémato-pédiatrie, réanimation pédiatrique, urgences ou infectiologie pédiatrique) », détaille la Pr Chabrol, en précisant que ce projet de DES en cinq ans a été soumis aux tutelles en mars 2016. « Maintenant, on attend une réponse, que nous souhaitons, très fortement, positive », indique la présidente de la SFP.

D’après un entretien avec la Pr Brigitte Chabrol (CHU Timone, Marseille), présidente de la Société française de pédiatrie (SFP).

Antoine Dalat

Source : Bilan Spécialiste