Les facultés de médecine sont-elles capables d'augmenter leurs capacités d'accueil en deuxième année de 1 800 places, comme l'assurait la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, devant l'Assemblée nationale le 16 mars ?
#MaSanté2022 – Je vous le garantis aujourd'hui : le nombre de places supplémentaires sera de près de 1 800 par rapport à 2020, soit une hausse supérieure à 12 %. Une augmentation jamais observée sur les 10 dernières années. #QAG #DirectAN pic.twitter.com/bkRlJVsXhx
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) March 16, 2021
Dans un communiqué publié ce jeudi, l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) met en garde contre la « désillusion » que pourrait entraîner cette promesse si elle n'est pas accompagnée de moyens supplémentaires. « Cette augmentation ne doit pas se faire au prix d'une formation à la qualité sacrifiée », préviennent les étudiants.
Concrètement, l'ANEMF veut garantir la transition la plus fluide et la plus équitable possible entre l'ancien système (PACES, qui disparaît mais bénéficie d'un numerus clausus spécifique pour la dernière promo) et les nouvelles filières PASS et LAS issues de la réforme des études de santé.
Or, « nous observons aujourd'hui les dégâts du manque d'anticipation du passé », écrit le syndicat étudiant avant de faire la liste de ses griefs : « manque d'investissements massifs, tant humains, financiers que matériels dans nos études, terrains de stages surchargés, étudiants physiquement et mentalement éprouvés ».
Où sont les terrains de stage hors des CHU ?
« Pour que l'accès aux études de santé ne soit pas qu'une illusion », l'organisation représentative des carabins appelle les pouvoirs publics à anticiper la hausse des capacités d'accueil annoncée. Elle réclame l'augmentation des ressources humaines au sein des UFR : « personnels hospitalo-universitaires au-delà de l’augmentation dérisoire prévue par le Ségur de la Santé, personnels administratifs tant que besoin et ouverture des valences d’enseignement aux médecins non hospitalo-universitaires », égrène l'ANEMF.
Des investissements très pratiques sont également exigés pour permettre la création de nouveaux locaux comme des salles de TD ou des bibliothèques et restaurants universitaires mais aussi l'achat de matériel.
L'ANEMF exige enfin l'ouverture de terrains de stages hors des CHU par la publication des arrêtés permettant l'extension de la maîtrise de stage universitaire à toutes les spécialités libérales.
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