Maquette, stages, formations complémentaires

Ce que la réforme de l'internat va changer pour les futurs généralistes

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Publié le 27/04/2017
réforme de l'internat de médecine générale

réforme de l'internat de médecine générale

L'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) a réalisé un mémo à destination des futurs confrères pour présenter les nouveautés prévues dans la réforme du 3e cycle à compter de la rentrée universitaire.

La durée du diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale restera de trois ans. L'organisation et le contenu des stages ont évolué afin que l'interne puisse construire un projet professionnel cohérent et suivre des stages en ambulatoire.

À terme, d'ici quelques années, lors de la première phase de l'internat d'une année, les étudiants pourront réaliser deux stages, l'un en médecine d'urgence et l'autre en médecine générale. La seconde phase de l'internat (phase d'approfondissement de deux ans) permettra aux étudiants d'accomplir quatre stages consécutifs en médecine polyvalente, santé de l'enfant, santé de la femme et un stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée (SASPAS).

Néanmoins, une maquette de transition a été prévue car « l'offre de stage n'est pas suffisante actuellement pour proposer tous les stages de la maquette », précise l'ISNAR-IMG. Par conséquent, les étudiants du troisième cycle suivront lors de leur première année d'internat, un stage en médecine d'urgence ou en médecine générale de niveau 1 ainsi qu'un autre stage de la maquette. S'ils n'ont pas eu l'occasion de suivre ces deux stages, ils pourront les réaliser en deuxième et troisième années d'internat. Ils compléteront avec un stage couplé "Santé de la femme et de l'enfant", puis médecine polyvalente, un SASPAS et un stage libre.

Pas de fuite de la spécialité

« Le recrutement de maîtres de stages universitaires (MSU) est en cours, cela permettra un glissement des stages. La maquette définitive sera mise en place d'ici trois ans », espère le Pr Vincent Renard, président du Collège national des généralistes enseignants (CNGE). L'allongement de la durée du DES à quatre ans est également dans les tuyaux. Selon le Pr Renard, la France compte 8 500 maîtres de stage dont 7 238 encadrent les étudiants lors du 3e cycle en 2016. 3 000 à 4 000 MSU supplémentaires seraient nécessaires pour allonger le DES d'une année.

Autre point, les futurs internes en médecine générale suivront, s'ils le désirent, une formation spécialisée transversale (FST) commune à un autre DES. Elles permettront d'acquérir des compétences complémentaires en addictologie ou en médecine de la douleur, par exemple. L'ISNAR-IMG rappelle que ces nouveaux acquis « ne pourront être exercés que dans le champ de la médecine générale (...) Il ne s'agit certainement pas d'une fuite de la spécialité d'origine ». Le syndicat veillera à ce que l'accès à certaines FST ne soit pas interdit.

Enfin, la thèse et le DES seront séparés. La thèse pourra être soutenue dans les six années qui suivent la première inscription en DES.

Sophie Martos

Source : Le Quotidien du médecin: 9576