La ministre de la Santé a achevé son tour de table syndical post-électoral en recevant successivement au ministère les responsables du Syndicat des médecins libéraux (SML) et de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), c’est-à-dire les principaux opposants à la loi HPST (et qui ont réuni à eux deux environ 55 % des suffrages aux élections aux URPS).
La CSMF a demandé à Roselyne Bachelot de tenir compte rapidement des résultats électoraux en supprimant « les mesures toxiques » qui ont braqué la profession ces derniers mois. Selon le président du syndicat, Michel Chassang, cette requête aurait reçu une oreille attentive. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2011 – par voie d’amendements – devrait apporter des avancées (dont la diminution de la durée des stabilisateurs automatiques qui gèlent les revalorisations). Et une proposition de loi d’initiative parlementaire pourrait être déposée en décembre prochain pour supprimer définitivement les dispositions les plus sensibles (contrat santé solidarité obligatoire, autorisations d’absence…). « La discussion était tendue mais la ministre n’était pas dans un esprit de polémique », résume le Dr Chassang.
Au SML, on estime sobrement que l’entretien qui a permis de balayer tous les sujets marque « une reprise de contact » avec le ministère. Une autre réunion serait prévue avec le cabinet après les vacances scolaires. « Le SML a marqué son territoire et a rappelé qu’il fallait des gestes concrets en direction des médecins avant d’envisager de retravailler ensemble? »
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