L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) ne voit pas d’un bon œil l’augmentation du numerus clausus. « Certaines facultés ont déjà atteint la limite maximale de leurs capacités de formation », juge l’association. La question de la qualité de l’enseignement est posée. L’ANEMF a identifié des services hospitaliers qui accueillent une quarantaine de stagiaires ou encore des étudiants obligés de faire des centaines de kilomètres pour aller sur leur lieu de stage. « L’augmentation du numerus clausus ne résoudra pas les problèmes de démographie médicale actuels », juge l’ANEMF, qui s’interroge sur le caractère « électoraliste » de cette annonce.
Les doyens de médecine affichent le même scepticisme. La conférence des doyens note que le numerus clausus a « doublé entre 1998 et 2010, passant de 3 583 à 7 403 » et que certaines facultés sont « au maximum des possibilités humaines et matérielles ». Les doyens redoutent également les conséquences sur la qualité de la formation initiale. Ils plaident pour une accélération du « partage des tâches entre métiers de santé ». « Seules des mesures incitatives comme le contrat d’engagement de service public ou d’éventuelles mesures coercitives sont les bonnes réponses aux questions démographiques », conclut la conférence des doyens.
C’est quoi ta spé ? – Épisode 03
[VIDÉO] : « Pas de routine en génétique médicale ! » : Alice, interne en premier semestre, écarte les idées reçues
Littérature ou médecine ? Cette interne n’a plus besoin de choisir : « Je veux continuer à écrire ! »
Ecos tests : 288 étudiants en médecine concernés par la perte de leurs grilles d’évaluation en raison de bugs
C’est quoi ta spé ? – Épisode 02
[VIDÉO] « On nous imagine avec une mallette de seringues remplies de botox » : Gabriel, interne en chirurgie plastique, démonte les clichés