Danielle Toupillier, directrice du centre national de gestion (CNG), a dressé, lors de ses vœux, un bilan flatteur des activités développées en 2016, un exercice marqué par « une amplification des missions ». L'année 2017 sera tout aussi « intense » et « exigeante », consacrée notamment à la poursuite des chantiers en matière de gestion des carrières et des parcours des PH et à la transformation numérique.
Les réformes structurelles telle que la loi de santé « ont et auront un impact important sur le CNG dont les missions continueront à s'amplifier », a souligné la directrice.
ECNi : après la première mondiale, la confirmation…
Le CNG a travaillé ces dernières années sur la sécurisation de 19 concours nationaux médicaux et administratifs. Danielle Toupillier a rappelé le parcours semé d'embûches des premières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), une « première mondiale » finalement très réussie en juin 2016. Plus de 8 200 candidats avaient participé à ces examens sur tablettes au sein des 34 centres d'examens situés dans les facs de médecine, sans incidents majeurs.
La correction a été réalisée pour la première fois sous forme automatisée et les résultats étaient publiés « dès le lendemain », s'est félicitée Danielle Toupillier. Quant à l'amphi virtuel, pour le choix des postes d'internes en ligne, il s'est déroulé pendant les trois semaines de septembre avec une grande « fluidité ».
En 2017, le CNG aspire à renouveler ces performances. Pour les ECN, des épreuves « complémentaires » sont organisées du 6 au 10 mars 2017. Nouveauté, les articles de l'épreuve de LCA (lecture critique d'articles) seront en anglais mais toujours en format papier.
Soutien à 1 330 praticiens et directeurs
Côté carrières, le CNG a assuré en 2016 « la gestion statutaire de près de 50 000 praticiens hospitaliers temps plein ou partiel, près de 6 500 personnels hospitalo-universitaires et de plus de 5 600 directeurs de la fonction publique hospitalière dans un rythme soutenu ». En 2017, le CNG prendra en charge la nouvelle position statutaire de praticien hospitalier remplaçant prévue dans la loi. Il assurera la gestion et la paie de ces professionnels. Un effectif de 500 praticiens remplaçants est prévu à terme.
L'accompagnement « bienveillant » des praticiens et directeurs a déjà permis depuis 2008 de soutenir 1 330 professionnels, a précisé la directrice. Au 1er septembre 2016, le CNG accompagnait plus de 170 professionnels en recherche d'affection ou non (formation, mission, conseils, mobilité, mutations etc.). Dix ateliers fonctionnent pour aiguiller les professionnels. Trois nouveaux ateliers de co-développement destinés aux directeurs d'hôpitaux, d'établissements sanitaires et médico-sociaux, chefs d'établissement, présidents de CME ou chefs de pôle vont ouvrir leurs portes.
Trois enquêtes sont en cours dont deux ciblent la rémunération, la protection sociale, la formation et l'absentéisme des directeurs (DH, D3S, directeurs des soins) et des médecins. La dernière est consacrée à un état des lieux des praticiens contractuels.
CESP : plus de 1 200 allocataires
Outre la gestion des concours et des carrières, Danielle Toupillier a tiré un bilan positif des contrats d'engagement de service public (CESP), signés par les étudiants et internes qui s'engagent dès la fin de leur formation à exercer dans des régions ou spécialités en sous-densité en échange d'une allocation mensuelle de 1 200 euros. « L'année a été marquée par une nouvelle vague et montée en puissance du nombre de CESP », poursuit la directrice du CNG. En 2015-2016, 464 nouveaux contrats ont été scellés (dont 366 en médecine). « Nous avons passé la barre des 1 200 allocataires », ajoute-elle. 2017 devrait marquer une nouvelle progression du nombre de contrats d'engagement.
S'agissant enfin des autorisations nationales d'exercice des professions (médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste et sage-femme) à diplôme européen ou hors Union, plus de 1 000 situations ont été examinées avec le ministère et les Ordres professionnels nationaux.
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