C’EST LA NOUVEAUTÉ de la rentrée dans les facultés de médecine. La première année commune à la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique succède au traditionnel PCEM1. Cette réforme a pour objectif de limiter le gâchis humain en permettant à une grande partie d’étudiants recalés de profiter de passerelles pour se réorienter vers de nouvelles disciplines.
L’enseignement se décomposera en un tronc commun au premier semestre et des enseignements spécifiques au second. Les étudiants qui se retrouveront en situation d’échec dès le premier semestre se verront proposer des « voies de sortie » même si celles-ci ne sont toujours pas officiellement définies. Les passerelles pour les étudiants recalés doivent voir le jour au plus tard lors de l’année universitaire 2012-2013. En juin dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur assurait, lors d’une grand-messe avec les doyens de faculté et les présidents d’université que tout était prêt pour cette rentrée. En juillet, plusieurs associations étudiantes de santé s’inquiétaient au contraire « de la mise en place d’une réforme non aboutie ». « D’importants problèmes logistiques et d’organisation persistants mettent à mal la concrétisation du nouveau système, indiquaient alors l’ANEMF, l’ANEPF, l’ANESF, l’UNECD et la FNEK. D’autre part, de sérieux doutes planent encore quant à l’atteinte des objectifs fixés par la loi : éviter les choix par défaut, faciliter la réorientation et s’appuyer sur la L1 Santé comme première pierre d’application du schéma LMD (licence, master, doctorat) aux études de santé ». Les doyens sont quant à eux inquiets de l’afflux d’étudiants que pourrait entraîner la création de cette nouvelle première année commune. Ils étaient plus de 60 000 inscrits en première année de médecine et de pharmacie. Le ministère de l’Enseignement supérieur assure que les effectifs ne devraient pas être plus de 4 % supplémentaires cette année sur les bancs des facultés.
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