L’augmentation du nombre d’internes n’en finit plus de compliquer leur formation. Le passage du numerus clausus de 3 500 au milieu des années 1990 à 7 400 en 2010 n’est pas sans conséquences. L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) constate une saturation des terrains de stage. La médecine générale souffre d’un manque de maîtres de stage - ils sont 4 700 - mais aussi d’un grand manque de stages hospitaliers en pédiatrie et en gynécologie. « Il est urgent de permettre de réaliser ces stages en ambulatoire », clame l’ISNAR-IMG. Sans quoi, ce sont 200 internes de médecine générale qui risqueraient ne pas pouvoir valider leur DES en 3 ans à partir de la prochaine rentrée universitaire, estime le syndicat. La maquette du DES prévoit trois semestres obligatoires dans des services ou départements hospitaliers : un au titre de la médecine d’adultes (médecine interne, médecine polyvalente, gériatrie) ; un au titre de la pédiatrie ou de la gynécologie ; et un au titre de la médecine d’urgence.
« L’ouverture des stages sur l’ambulatoire ainsi qu’un recrutement massif de praticiens ambulatoires sont depuis longtemps incontournables », affirme l’ISNAR-IMG. La loi HPST prévoit sous certaines conditions l’ouverture de stages dans les établissements privés. De même, l’ouverture de terrains de stages chez des praticiens libéraux en pédiatrie est envisagée. Selon nos informations, elle pourrait aboutir dans certaines régions. Une expérimentation a été menée avec succès en Rhône-Alpes. Une modification des textes en vigueur est nécessaire pour permettre aux étudiants de réaliser des stages de pédiatrie et de gynécologie en cabinet de ville. « Cela fait des années qu’on en entend parler, commente Pierre Chaput, porte-parole de l’ISNIH. Maintenant, il faut des actes ! »
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