AVEC 148 CONTRATS signés sur les 400 proposés pour la première année, le contrat d’engagement de service public (CESP), proposés aux étudiants et aux internes, n’est pas le succès escompté. Ses signataires bénéficient d’une allocation brute mensuelle (bourse) de 1 200 euros jusqu’à la fin de leurs études. En contrepartie, ils s’engagent à exercer leurs fonctions, à compter de la fin de leur formation, dans des zones sous-dotées en offre de soins (et en pratiquant des tarifs opposables) pour une durée équivalente à celle du versement de l’allocation.
La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a réalisé une enquête pour déterminer les freins à la signature de ce contrat. Elle en a relevé trois principaux. La montée en charge et le déploiement du dispositif, tout d’abord. Certaines modalités du système n’étaient pas encore connues des étudiants à l’automne dernier, quand ces contrats ont été lancés, ce qui a incité bon nombre d’étudiants et internes à jouer la prudence. La DGOS estime également que la mauvaise information sur le CESP a joué en sa défaveur. Beaucoup d’étudiants et internes pensaient que seule la médecine générale était concernée. Or, précise la DGOS, toutes les spécialités dont la pratique ou le maintien ne seront pas assurés dans les prochaines années en zones sous-dotées peuvent prétendre au dispositif.
Enfin, les contraintes personnelles ont pesé dans la décision de signer ou non un CESP. La DGOS explique que le contrat a pu être perçu par les candidats à la signature comme de nature à restreindre leur future liberté de choix de carrière. Ils ont également pu être inquiétés par l’exercice en zone sous-dotée en offre de soins, qui « induit parfois des choix de vie très particuliers, ces zones étant bien souvent également pauvres en infrastructures et en services publics ».
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