Deux internes en médecine ont affronté le parcours de qualification, ultra-sportif et ultra-difficile, Ninja Warrior, une émission diffusée par TF1. L'ancien président de l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) 2018-2019, Antoine Reydellet, interne en médecine du travail à Lyon et Jonathan Bonnet, interne en néphrologie à Limoges, participent en ce moment à la 5e saison. Ils témoignent de leurs épreuves au « Quotidien ».
À la suite d'une lombosciatique et de plusieurs mois d'immobilisation, l'ex-chef de file des internes a voulu prendre sa revanche. « J'ai été contacté sur Instagram par un casteur, je ne savais pas si je serais capable d'y aller et finalement je me suis laissé tenter par l'aventure », raconte Antoine Reydellet, 31 ans. Il concourt dans la catégorie des « Héros du quotidien ».
L'émission à de quoi impressionner. En plateau, le parcours se compose de plusieurs obstacles techniques et difficiles. Il faut faire preuve de rapidité, de force physique et de mental. Également réserviste chez les chasseurs alpins depuis 2017 et pompier volontaire depuis 2020, Antoine Reydellet suit un entraînement sportif à chaque session. « Chez les chasseurs alpins, c'est de la course de montagne dans le froid et la neige », explique-t-il, tout sourire.
Chasseur alpin et pompier volontaire
Pour sa participation à Ninja Warrior, il n'a pas changé ses habitudes et a continué le programme concocté par son coach qui s'est chargé de sa rééducation ces dernières années. Une fois sur le plateau, tout se complique… « Tout est impressionnant. On est dans un état second, je ne me souviens même plus ! Je me répétais que je ne devais pas tomber au premier obstacle », poursuit-il. Sa participation est aussi un coup de projecteur sur les fonctions de réserviste à l'armée et de pompier. Comptées dans les demi-journées du temps de travail des internes, ces deux activités apportent un revenu complémentaire.
La diffusion des qualifications des 50 candidats et la demi-finale est programmée le 23 janvier à 20h (cf. bande-annonce). L'ancien chef de file passera-t-il en finale ?
Jonathan Bonnet, second candidat à participer à Ninja Warrior dans la catégorie « Parcours des héros » est, lui, en finale.
Interne et champion du monde de boxe française
À 29 ans, Jonathan a jonglé entre ses études de médecine et sa carrière de boxeur professionnel. Il a déjà été neuf fois champion de boxe française de France, d'Europe et du monde, à la fois dans les catégories, junior et senior (-60 kg). Jonathan est aussi bien armé mentalement que physiquement. Cette double vie « m'a construit », confie-t-il. « Je relativise sur toute situation. Lorsque tu montes sur un ring pour taper, qu'il y a un public et de l'enjeu, la pression est monstrueuse. Avoir été confronté à cet état de stress, ça me permet de relativiser ! », ajoute-t-il.
Ce jeune médecin a obtenu sa PACES du premier coup (sans avoir passé l'épreuve de physique car il s'était trompé de date) tout en concourant la même année au championnat du monde junior. Il a arrêté la boxe pour préparer les épreuves classantes nationales (ECN) mais aussi pour retrouver une accalmie dans sa vie. « J'ai vécu comme un moine. C'était médecine-championnat-régime, ajoute Jonathan Bonnet. J'ai volontairement doublé certaines années en médecine pour avoir un emploi du temps plus light et mener à bien les études et la carrière de sportif. »
Malgré ce parcours hors du commun, il avoue avoir appréhendé son passage à Ninja Warrior. « C'est une autre pression. Par exemple, il y a des obstacles d'équilibres : si on tombe, c'est terminé. En plus, je me serais fait chambrer par mes co-internes ! », ironise-t-il. La finale sera diffusée le samedi 30 janvier. Le candidat remporte 100 000 euros en cas de victoire.
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