C’était une demande des organisations non gouvernementales. Créer un Centre universitaire d’action, de formation et de recherche en social et humanitaire à l’image de ce qui se fait en Suisse ou au Canada (Québec).
Après quelques décennies d’action à travers la planète, des associations comme Médecins sans frontières, Médecins, du monde, Gynécologie sans frontières ou encore la Croix Rouge ou la Chaîne de l’Espoir entendent aujourd’hui transmettre leur expérience et questionner leur pratique. « Elles ont aujourd’hui un œil critique », explique le Dr Claude Valentin. Que faisons-nous quand nous intervenons dans une population en tant que médecins à titre gratuit ? Que deviennent les pratiques médicales locales, les tradipraticiens ? Ne sommes-nous pas en train de déséquilibrer un système de santé existant ? Pouvons-nous faire autrement ? Telles sont les questions aujourd’hui posées et auxquels va tenter de répondre le diplôme universitaire proposé dès la rentrée d’octobre à l’Université René Descartes.
Sensibiliser les étudiants en médecine
Le DU est de 120 heures sur une année (deux jours par mois vendredi et samedi) est ouvert à toute personne, quel que soit son âge, désireuse d’œuvrer à titre bénévole ou professionnelle dans l’action humanitaire et sociale. Les enseignements théoriques comprennent différents pôles et un module couvrant la santé (médecine et chirurgie), la recherche mais aussi le droit, l’économie, la politique ou la communication. Les cours sont dispensés par des universitaires mais aussi des membres des ONG. Le DU est validé à l’issue d’un examen (1h), d’un stage de 7 jours au minimum en France et à l’étranger et la remise d’un mémoire de 30 à 60 pages. La formation pourra être complétée grâce à la création dans les prochaines années d’un master.
« Nous souhaitons proposer dès l’année prochaine des lieux de stage aux étudiants en médecine », indique le Dr Valentin. L’idée est d’intégrer la formation à l’humanitaire et au social dans le cursus médical. « Quand on leur demande au début des études médicales si une formation en humanitaire serait intéressante, ils sont 60 à 70 % à répondre favorablement. À la fin des études, ils ne sont que 6 à 10 % », déplore le coordonnateur. L’idée est donc de leur permettre de choisir l’action humanitaire comme ils le font pour leurs autres stages hospitaliers.
Candidature à adresser au Laboratoire d’éthique médicale et médecine légale, 45 rue des Saint-Pères, 75006 Paris. Renseignements au 01.42.86.20.89
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