Après les fresques dans les salles de garde, les frasques des soirées des carabins sont aujourd'hui la cible des associations féministes. À Rennes, l'antenne locale d'« Osez le féminisme » s'est insurgée de l'organisation par l'association des étudiants en médecine (AAEMR) d'un tonus intitulé « Plombiers vs chaudières », programmé mercredi 5 octobre.
Le collectif n'a pas apprécié l'affiche de la soirée étudiante et encore moins l'invitation suggestive qui l'accompagnait. « Il est temps de leur montrer de quel bois on se chauffe, et en cela nous avons les meilleures chaudières. Mais qui dit chaudière, dit entretien, ramonage et décapage de rouille », précisait l'association sur sa page Facebook (le message a depuis été supprimé), comme l'a révélé lundi 3 octobre « le Télégramme »
Exprimant son indignation et considérant que la femme est renvoyée au « statut d'objet » pour promouvoir cette soirée, le collectif « Osez le féminisme 35 » a exigé des excuses. L'Université de Rennes 1 a elle aussi dénoncé « toute communication empreinte de stéréotypes, qui puisse porter atteinte à la dignité des personnes ».
Rabibochage
Devant l'ampleur de la polémique, l’association des carabins a changé la thématique de la soirée. « Nous sommes désolés si cette soirée a pu heurter certaines personnes. Notre but n’est pas de blesser les gens, mais de les soigner », a déclaré l'AAEMR au quotidien régional.
L'histoire se termine bien puisque l'association étudiante et le collectif féministe ont publié un communiqué commun dans lequel ils annoncent leur volonté de mener des actions communes « contre le sexisme et la misogynie ». L'affaire du plombier aura permis de raccorder les deux parties.
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