Une médaille d’or en attendant

Publié le 12/05/2011
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Arnaud, 29 ans, est en dernière année d’internat en chirurgie plastique à Angers. Classé 136e des épreuves classantes nationales en 2006, il est le premier à avoir choisi la chirurgie dans la cité andégave. Pour finir sa formation, Arnaud doit suivre un clinicat. Un poste de chef de clinique l’attend à Angers mais il ne sera libre qu’en fin 2012. « Comme je suis en dernière année d’internat, j’ai dû trouver quelque chose pour être financé. J’ai postulé à une médaille d’or pour me former dans une autre ville. Si je suis retenu, je vais partir pendant six mois à Lille et je reviendrai à Angers pour remplacer le chef de clinique ».

La médaille d’or est un concours très différent selon les villes, ouvert à toutes les spécialités mais dont le nombre de postes est limité. Pour y accéder, il faut rendre un mémoire sur une technique chirurgicale, un article ou un rapport de cas ainsi qu’un CV, une lettre de justification du chef de service et une lettre de motivation du candidat. « C’est un dossier qui prend du temps à monter mais le jeu en vaut la chandelle car cela permet au bénéficiaire d’avoir un an de salaire et de finir sa formation », précise Arnaud. Le salaire est alors équivalent à celui versé en dernière année d’internat. Il est payé par la ville d’origine même si l’interne est envoyé dans un autre service en France.

Arnaud est prêt à prendre son mal en patience. « Je ne suis pas déçu car j’étais prévenu de la situation en choisissant ma spécialité d’internat, précise-t-il. Je suis content d’aller dans un autre service pour perfectionner mes compétences médicales. J’aurais six mois pour prendre mes marques avant de commencer mon clinicat, pour me familiariser avec les démarches administratives et la marche du service. Par contre, si ma médaille d’or est refusée en juin, je me ferai des cheveux blancs ».

 CH.G.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8961