On savait leur fin proche, Agnès Buzyn l’a définitivement acté ce jeudi à Caen lors du congrès de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf). Les ECNi vont bel et bien disparaître. Le Pr Jean-Luc Dubois-Randé et Quentin Hennion-Imbault recommandé la suppression des ECNi en 2023 dans un rapport sur la réforme des études médicales. La ministre de la Santé a décidé de suivre ces recommandations et de les mettre en place plus tôt que prévu. La réforme s’appliquera dès la rentrée 2019-2020, c’est-à-dire pour les étudiants qui rentreront en 4e année en 2019. À la place des épreuves classantes nationales comme on les connaît, les futurs internes continueront de passer un examen national pour évaluer leurs connaissances socles, mais à la fin de la 5e année, c'est-à-dire pour une première édition probable en 2021.
Une 6e année professionnalisante
La sixième année sera désormais une année professionnalisante, consacrée à des stages afin de « confirmer son projet d’orientation ». Un nouvel examen en fin de 6e année viendra cette fois-ci valider les compétences cliniques et relationnelles à travers une épreuve « utilisant notamment la simulation », précise le ministère. Le parcours de l’étudiant, ses stages seront également pris en compte, et pondérés différemment selon les spécialités. Les activités comme le tutorat, les double cursus recherche ou la mobilité internationale seront également encouragés. Autre nouveauté, les étudiants devront au moins avoir une moyenne de 10 sur 20 pour accéder à l’internat.
Le ministère doit encore poursuivre la concertation pour déterminer le contenu des différentes épreuves ou encore les critères pour tenir compte des parcours personnalisés.
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