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Les études de médecine toujours aussi coûteuses à la rentrée 2021

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Publié le 27/08/2021

Les étudiants, déjà précaires, ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Et ceux en médecine n’ont pas été préservés, comme le renseigne le dernier indicateur du coût de la rentrée 2021 de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).

« Si l’émergence des premiers "jobs COVID", que ce soit en centres de vaccination ou de tests PCR, a permis à certains jeunes de retrouver une stabilité financière, il serait naïf d’ignorer la précarité de leur statut d’auto-entrepreneur, et les pratiques frauduleuses dont ils ont parfois été les cibles, travaillant sans contrat de travail ou ne percevant pas la rémunération réglementaire », signent en préambule du rapport le président de l’Anemf, Nicolas Lunel, et la vice-présidente, Marie Bousigues.

Les deux étudiants ajoutent que « l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants en médecine, par le biais des aides financières, le soutien des initiatives étudiantes comme les tutorats de tout niveau d’études, l’amélioration de l’accès aux connaissances, l’évolution du statut de l’étudiant hospitalier » est plus que jamais nécessaire. S'il existe une légère augmentation des frais de rentrée et de vie courante pour les étudiants en médecine, c'est plus au sujet de leur montant élevé qu'alerte l'Anemf.

Des prépas plus coûteuses en Île-de-France

L’indicateur du coût de la rentrée 2021 évalue les différents postes de dépenses de la reprise des cours d’un étudiant entrant en première année de médecine – Parcours d’accès santé spécifique (PASS) ou licence avec Accès santé (LAS) – et de quatrième année – soit la première année du deuxième cycle des études médicales (DFASM1) – pour un étudiant non-boursier et ne vivant plus au domicile familial.

Les deux axes principaux étudiés sont les frais spécifiques de rentrée (frais de scolarité, complémentaire santé, assurance logement, frais d’agence et matériel pédagogique) et les frais de vie courante mensuelle (loyers, repas, équipements divers, téléphonie, internet et transports).

Les étudiants de première année de médecine ont souvent recours à des organismes de préparation privés aux examens de PASS et LAS. Leurs coûts sont exorbitants, comme le renseigne l'étude de l'Anemf. Pour une prépa PASS, il faut débourser en moyenne 5 987,52 euros en Île-de-France ; 3 675,11 euros en région. Pour la LAS, 3 558,63 euros en Île-de-France ; 2 263 euros en région. Ainsi, un étudiant en PASS avec prépa et tutorat déboursera en moyenne 5 293,83 euros en frais spécifiques de rentrée.

Un étudiant en DFASM1 aura des frais spécifiques de rentrée de l'ordre de 3 709,39 euros en moyenne. Ses frais mensuels s’élèvent eux en moyenne à 1 208,81 euros en Île-de-France ; 966,84 euros en région. S’ajoutent à cela l’achat de l’ensemble des référentiels existants nécessaires à la préparation des ECNi, soit 1 359,30 euros. C’est le premier pôle de dépense des étudiants en DFASM. Certains souscrivent à un service d’aide à la préparation des ECNi en ligne (277,18 euros en moyenne) ou en dans des organismes privés, pour 1 132 euros en moyenne en Île-de-France et 746,64 euros en région.

L’association précise toutefois que la plate-forme Système inter-universitaire dématérialisé d’évaluation en Santé (Sides), partagée par toutes les facultés de médecine françaises, est gratuite. Depuis le Ségur de la Santé, pour un travail de cinq demi-journées par semaine en moyenne sur l’année, chaque étudiant est rémunéré 208 euros net par mois.


Source : lequotidiendumedecin.fr