Plus de 4 étudiants en médecine sur 10 ont mené des actions volontaires pendant la crise sanitaire

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Publié le 29/06/2020

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Les étudiants en médecine ont joué un rôle important pendant la crise sanitaire et n’ont pas hésité à se mobiliser pour prêter main-forte à l’ensemble des professionnels de santé. L’association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) a mené une enquête* pour savoir où et comment ils s’étaient mobilisés et quelles avaient été leurs conditions de stages et d’études pendant cette période.

Presque la moitié des étudiants (47,35 %) ont vu leur stage annulé pendant la crise sanitaire, mais cela ne les a pas empêchés de vouloir se rendre utile pendant cette période. En effet, l’enquête montre que les étudiants en médecine ont été nombreux à se mobiliser (44,29 %). Un peu plus d’un tiers des répondants se sont engagés dans des actions volontaires. Pour 31 %, il s’agissait de régulation au Samu, 19,60 % d’un autre type de régulation et 8,87 % s’occupaient du soutien des familles des patients. Ils ont aussi pu réaliser des actions comme les achats de première nécessité, l’appel à des personnes isolées ou la production et distribution de masques. Par ailleurs, 15,70 % des étudiants ont déclaré avoir réalisé des vacations pendant l’épidémie. Ils ont occupé des postes divers, mais la majorité a été mobilisée en faisant fonction d’aide-soignant, essentiellement à l’hôpital, mais aussi en Ehpad et autre établissement médico-social.

 

 

1 étudiant sur 5 Covid-positif

Pour les étudiants mobilisés pendant la crise, que ce soit en stages ou en vacations, comme pour le reste des professionnels de santé, la pénurie en équipements de protection s’est fait ressentir. Près de 6 étudiants sur 10 (58,96 %) expliquent avoir vécu une fréquence de remplacement des masques insuffisante et 37,56 % pour les blouses et surblouses. Côté santé, si 21,37 % des répondants indiquent avoir présenté un état de santé compatible avec le tableau Covid pendant la crise sanitaire, très peu ont pu être testés (7,04 %). Pour ceux qui l’ont été, la proportion de retour de tests positifs permet d’extrapoler « une probabilité pour un étudiant d’être “COVID-positif” lorsque celui-ci est dépisté d’environ une personne sur cinq ».

Un quart n'a pas eu accès aux supports de cours nécessaires

Pour les étudiants en médecine, la difficulté pendant cette période exceptionnelle a aussi été de jongler entre leur mobilisation et les cours et révisions. Ainsi, à l’approche des examens, plus d’un étudiant sur deux (53,49%) ressent un stress supplémentaire à l'approche des examens. À part pour ceux qui s’apprêtent à passer les ECNi, le manque de préparation pour les examens est le principal facteur de stress, il est cité par trois quarts des étudiants. Vient ensuite le manque d’information sur l’organisation des examens (premier facteur de stress pour les DFASM3) et enfin le manque d’information sur les dates. Cette angoisse peut s’expliquer notamment par la difficulté à avoir une continuité pédagogique pendant cette période exceptionnelle. Plus d’un étudiant sur quatre (28, 52 %) déclare ainsi ne pas avoir eu accès aux supports de cours nécessaires à sa formation. Parmi les raisons liées à l’inaccessibilité d’accès aux cours, les étudiants retiennent prioritairement la non mise à disposition des cours par les enseignants ainsi que les référentiels des différents collèges de spécialité.

* questionnaire en ligne entre le 8 mai et le 1er juin 2020, 9 732 réponses exploitées.


Source : lequotidiendumedecin.fr