Comment les futurs internes de médecine générale de quatrième année seront-ils rémunérés ? Cette question est toujours en suspens, a regretté le syndicat Jeunes Médecins dans un communiqué publié le 23 août. Il « considère que l’arrêté publié le 3 août 2023 créant officiellement la quatrième année d’internat pour les internes de médecine générale, en l’absence de tout autre texte relatif à sa mise en place, ne permet pas aux étudiants de faire un choix éclairé ».
Et ceci « contrairement à ce qui a été préconisé dans le rapport sur la création de cette 4e année remis le 12 juin dernier. » Le syndicat pointe aussi que les textes étaient attendus pour le mois de mai et que « l'un d’eux devait notamment permettre au docteur junior de médecine générale de percevoir des émoluments forfaitaires correspondant à la rémunération de leurs honoraires ».
Ainsi, « sans aucune information de cet ordre, alors que la question de la rémunération est centrale pour les internes qui choisiront de s’inscrire au DES de médecine générale à l’issue des épreuves classantes nationales de 2023, il est impossible pour ces derniers de se positionner en toute connaissance de cause ».
Suspendre l'arrêté en attendant celui sur la rémunération
De même, ajoute Jeunes Médecins, « aucun texte n’est venu préciser le statut de docteur junior en médecine générale ». Le syndicat presse donc Ségur de faire paraître ces textes « au plus vite » et que « l’arrêté soit suspendu dans l’attente de leur parution ».
Une rémunération de base, liée au statut de docteur junior, était annoncée à 1 900 euros par Ségur fin juin. Ajoutée à cela, une rétrocession de 20 % des montants des honoraires (dans une limite de 30 consultations par jour et d’un plancher de 20 consultations quotidiennes).
En complément, les internes en zone d’intervention prioritaire (ZIP) devraient percevoir une prime de 400 euros et aussi être rémunérés dans le cadre de leur participation à la permanence des soins ambulatoires (PDSA). L’ensemble des revenus mensuels nets serait plafonné à 4 500 euros, avait précisé le ministère.
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