A la prochaine rentrée universitaire, 59 internes pourront suivre une formation spécialisée transversale (FST) en médecine du sport, à la faveur d'un arrêté rectificatif paru le 14 juillet dernier (voir notre carte de répartition des postes). Le ministère de la Santé a revu à la hausse le nombre global de postes de formations complémentaires ouverts pour la première promotion en novembre 2019. Il a également donné un coup de pouce à la médecine du sport qui ne devait à l'origine bénéficier que de 47 postes. Cet effectif initial était jugé « insuffisant » par le syndicat national des médecins du sport santé (SNMS-Santé) à l'heure où le gouvernement veut promouvoir le sport sur ordonnance pour les patients atteints d'affections de longue durée. « La situation s'est un peu améliorée mais il reste du chemin à faire », souligne le Dr Bruno Burel, vice-président du syndicat.
Un choix de spécialisation trop précoce ?
Avant la réforme du 3e cycle, les médecins qui souhaitaient se tourner vers la médecine du sport pouvaient le faire de deux façons au cours de leur carrière : suivre un DESC de type 1 ou une capacité de médecine du sport sur un an. « Bon an, mal an, une petite centaine de médecins étaient formés chaque année à la médecine du sport », explique le Dr Burel. Dorénavant, les effectifs formés seront un peu moins conséquents. La disparition de ces formations spécifiques a aussi une conséquence : auparavant un médecin pouvait se former à tout moment dans sa carrière pour avoir de nouvelles compétences. Il est désormais demandé aux internes de formuler une demande de formation complémentaire, à peine entamé leur 3e cycle.
Le Dr Burel regrette la précocité de ce choix. « On demande aux jeunes internes qui ne connaissent pas encore tous les divers exercices de faire un choix immédiat sans possibilité de réorientation. » A l'heure où la jeune génération aspire à des évolutions de parcours en cours de carrière, le responsable syndical réclame donc un peu de souplesse.
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