Études de médecine

« Non à la coercition », « médecins pas larbins » : devant Ségur, plus de 1 500 étudiants disent non à la 4e année !

Par
Publié le 14/10/2022

Réunis ce vendredi 14 octobre à 14 heures devant le ministère de la Santé et de la Prévention, plus de 1 500 étudiants en médecine ont manifesté pour protester contre la mesure du PLFSS 2023 qui vise à ajouter une quatrième année au DES de médecine générale «  en priorité » dans les zones sous-denses. À 16 heures, les représentants syndicaux des étudiants de médecine devaient s'entretenir avec le cabinet de François Braun.

Crédit photo : Aude Frapin

À Paris, ce vendredi 14 octobre, entre 1 500 et 2 000 étudiants en médecine ont répondu, selon des sources concordantes, à l'appel à la manifestation des syndicats d'étudiants en médecine.

Réunis devant Ségur à 14 heures, internes de médecine générale et d'autres spécialités, mais aussi externes, ont affiché leur mécontentement suite à l'inscription dans le PLFSS 2023 d'une mesure qui concrétise l'ajout d'une 4e année au DES de médecine générale.

« Non à la coercition », « médecins pas larbins » ou encore « Braun t'es foutu, les internes sont dans la rue », pouvait-on lire sur les pancartes d'étudiants survoltés, qui n'ont pas hésité à joindre le geste à la parole.

Climat électrique

En tête du cortège, l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) et l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) ont mené les marcheurs jusqu'au palais du Luxembourg, point d'arrivée du cortège. 

Les deux syndicats d'internes de médecine, rejoints par l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), se sont ensuite entretenus à 16 heures avec le cabinet du ministre de la Santé, François Braun, pour discuter de l'ajout de cette 4e année au DES de médecine générale.

« Nous sortons de la réunion sans annonce rassurante, confie, au Généraliste, Raphaël Presneau, président de l'Isnar-IMG. Nous les avons donc prévenus que nous étions prêts à renouveler la mobilisation dans les semaines à venir », a-t-il ajouté. 

Depuis l'annonce de cette 4e année, le climat entre les étudiants et le gouvernement est de plus en plus électrique. Et ce, malgré le laborieux travail d'apaisement des ministres qui brandissent cette mesure comme le moyen de parfaire les connaissances des futurs MG.

Les étudiants, eux, ne l'entendent pas de cette oreille et refusent d'endosser le poids de « plusieurs années d'inaction » des gouvernements successifs.

À Lille, Rennes, Bordeaux ou encore Lyon, où ils étaient plus de 2 000 à manifester, selon France 3 Régions, les étudiants en médecine ont, eux aussi, battu le pavé pour dire : « Non à la coercition ! ».


Source : lequotidiendumedecin.fr