Les syndicats d’internes en médecine, pharmacie et biologie médicale (Isnar-IMG, Isni, FNSIP-BM) dénoncent ensemble, à leur tour, la non-intégration des internes dans la pérennisation de la revalorisation de 50 % des gardes (accordée aux médecins hospitaliers). Un « recul inacceptable, alors que les internes en médecine et en pharmacie, professionnels indispensables de l’hôpital, sont régulièrement oubliés et méprisés par nos responsables administratifs », écrivent-ils, une journée après le communiqué similaire des externes, furieux contre Ségur pour la même raison.
Cette situation est d'autant plus mal vécue que les syndicats d'internes avaient obtenu depuis l'été 2022 la revalorisation de 50 % de l’indemnité de garde (régulièrement reconduite). Mais selon la DGOS citée par les syndicats, la pérennisation de la revalorisation pour les internes « n’est pas envisagée au-delà du 31 décembre ».
Pour les juniors, la pérennisation de ce dispositif temporaire au-delà du 31 décembre 2023 est indispensable. « Cette revalorisation aboutit à une différence de 500 euros sur notre salaire, ce n’est pas rien dans le contexte d’inflation ! », évalue Florie Sullerot, présidente de l’Isnar.
Sidérés
Dans ce contexte, les internes demandent une revalorisation pérenne de 50 % pour les gardes effectuées selon le service de garde normal et de 100 % pour les gardes supplémentaires – ainsi que l’intégration des astreintes, « oubliées de la revalorisation depuis plus d’un an ».
Les gardes de nuit des internes sont payées au niveau du smic horaire brut (11,52 € par heure), insistent les syndicats. L’indemnisation est de 156,53 € brut soit 11,18 € par heure pour une garde de nuit en semaine et 171,24 € brut soit 12,25 € par heure pour une garde de nuit le week-end et jours fériés.
Par ailleurs, « nous espérons toujours une date pour la rencontre avec le ministre de la Santé », regrette Florie Sullerot. En attendant, les internes se disent « sidérés » d'être exclus de ces valorisations salariales, en tant qu’agents publics.
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