Le gouvernement britannique a décidé d'imposer de nouvelles conditions de travail et salariales aux internes en médecine des hôpitaux anglais, après l'échec des négociations et deux grèves, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Jeremy Hunt. "J'ai décidé aujourd'hui de faire ça", a simplement déclaré le ministre à la chambre des Communes au lendemain de la deuxième grève en un mois des "junior doctors". Ces derniers exercent sous ce statut pendant une bonne dizaine d'années et sont actuellement au nombre de 53.000 en Angleterre, soit un tiers du corps médical.
Le nouveau contrat prévoit une augmentation du salaire de base de 13,5% - au lieu de 11% précédemment proposé - mais une réduction des heures majorées. Certains horaires auparavant considérés comme étant hors des horaires normaux, par exemple le samedi, ne le seront plus et donneront donc lieu à des rétributions plus faibles. "Nous aurions préféré une solution négociée", a regretté Jeremy Hunt. "Notre porte est restée ouverte pendant trois ans".
Les internes "n'accepteront pas un contrat qui est mauvais pour les patients, pour la profession et pour le NHS (service public de santé)", a immédiatement réagi le docteur Johann Malawana, de la British Medical Association (BMA), qui représente les internes. "Si le gouvernement veut plus de services sept jours sur sept, il faut tout simplement plus de docteurs, d'infirmières et de personnel, et des investissements supplémentaires", a-t-il encore rétorqué. "Nous allons considérer nos options", a-t-il conclu, alors que la grève de 24 heures commencée mercredi s'est terminée jeudi à 08H00 GMT.
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