Anti-IVG : des affiches chocs et une manif dimanche à Paris

Publié le 21/01/2017
Edition 2014 de "La Marche pour la vie"

Edition 2014 de "La Marche pour la vie"
Crédit photo : Peter Potrowl/CC

Alors que l'Assemblée nationale doit se prononcer la semaine prochaine sur l'adoption définitive d'une proposition de loi sanctionnant "l'entrave numérique" à l'IVG et visant certains sites internet, une "Marche pour la vie" doit réunir dimanche à Paris des manifestants hostiles à l'IVG. Au départ de Denfert Rochereau à 13 h 30, les manifestants se dirigeront vers la Place Vauban, non loin du ministère de la Santé. Elle est organisée par le collectif En marche pour la vie, qui regroupe cinq associations dont Choisir la vie, la fondation Lejeune, Renaissance catholique ou les Survivants.

Dans une lettre rendue publique jeudi par les organisateurs, le pape "salue cordialement les participants à cette manifestation", écrit le nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, dans un courrier publié par le collectif sur son site internet. "Au-delà de la légitime manifestation en faveur de la défense de la vie humaine, le Saint-Père encourage les participants de la Marche pour la vie à œuvrer sans relâche pour l'édification d'une civilisation de l'amour et d'une culture de la vie", ajoute la lettre. Comme ses prédécesseurs, le pape François, fidèle à la doctrine de l'Eglise catholique, est un fervent opposant à l'avortement. L'Eglise catholique en France, par la voix de ses évêques, a aussi vivement critiqué ces dernières semaines la création d'un nouveau délit d'entrave numérique, dénonçant une atteinte "grave" aux libertés.

De son côté, le collectif "En marche pour la vie" a suscité la polémique la semaine passée en publiant un encart de sa campagne "IVG tous concernés" dans des médias, notamment Le Figaro. Affirmant que "l'IVG est une lâcheté collective", ses affiches mettent en scène des proches d'une femme enceinte et visent à montrer que "chacun à un moment de sa vie, en tant que parent, ami, employeur, professionnel de santé, peut avoir une responsabilité dans une décision d'avorter", ont expliqué les auteurs. La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol, des militantes et des associations féministes se sont offusquées de ce message "anti-avortement dans un grand quotidien national".
Les affiches de la campagne

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Source : lequotidiendumedecin.fr