C à 25 euros : en Bretagne, des généralistes en butte aux pressions de leur caisse

Publié le 09/10/2016
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Dans l'ouest, les militants du C à 25 euros ne semblent pas prêts de baisser les bras. Et ce n’est visiblement pas du goût de tout le monde... Comme le rappelle avec humour le Dr Daniel Pencolé, généraliste qui préside laCSMF Bretagne,  à Romillé, il est un « petit foyer d’irréductible gaulois à avoir opté pour le C à 25 euros à la première heure, il y a six mois. » L’initiative leur a valu en avril la visite sur place, à la maison médicale, de la directrice de la cpam 35 en personne. Peine perdue, puisque les cinq médecins –trois hommes et deux femmes- continuent d’appliquer la consigne envers et contre tout. « Nous sommes les premiers dans le département et peut-être en France à être passés à 25 euros. Aujourd’hui, ils seraient une quarantaine de confrères à le faire sur le département, même si la cpam prétend que nous sommes les seuls, » explique le Dr Victor Lecoué.

Mais désormais, c’est un récent regain de mobilisation du côté de la caisse qui les inquiète et pour tout dire les scandalise. Car, le Dr Victor Lecoué et ses confrèes ont entendu dire que la responsable de la cpam aurait contacté début septembre la maire de cette petite commune située au nord est de Rennes pour tenter de jouer la population contre les médecins. « On trouve scandaleux qu’un directeur de cpam puisse s’adresser ainsi directement à un élu, » s’indigne Victor Lecoué. L’affaire pourrait bien ne pas en rester là, car une réunion est prévue mardi soir à la maison médicale de Romillé avec la maire et les représentants des syndicats CSMF et FMF. Les animateurs de CODTS (Collectifs d'organisation et de défense du territoire de santé) seraient eux aussi très remontés…

"En Bretagne, les confrères qui pratiquent le C à 25 euros ont déjà reçu des lettres de leur cpam, mais à titre d'information, pour l'instant. Si cela nous est confirmé mardi par la maire, ce type de réaction de la cpam est totalement inadapté," estime Frédéric Mas, Délégué CSMF de Bretagne et chef de file des Généralistes CSMF 35. Le syndicaliste évalue à "6 ou 7 maisons médicales dans le département, donc entre trente et quarante généralistes ceux qui suivent la consigne tarifaire". Mais il est prêt à parier que ce genre de pressions "ne peut qu'inciter d'autres confrères à rejoindre le mouvement."...


Source : lequotidiendumedecin.fr