Le C est notre acte principal et représente la valeur que la société nous donne. C'est aussi la première lettre du mot pour lequel on nous prend actuellement. Après les rodomontades des syndicats va-t-en – guerre à l'ouverture des négociations conventionnelles avec la Caisse : « Vous allez voir ce que vous allez voir ! On est tous unis ! On ne se laissera pas faire ! », etc., on s'aperçoit que la montagne a accouché d'un souris et je dirai même plutôt d'un rat : un C à 25 euros en mai prochain et une multitude de mesures qui sont autant d'usines à gaz pour noyer le poisson et qui ne sont que du pipeau.
Après cette défaite en rase campagne pour notre profession, je conseille aux jeunes d'aller à 100 % vers le salariat ; il n'y a plus rien à gagner dans la médecine générale libérale tant que le deal avec la Caisse est : « Voilà ce que je peux vous donner comme somme, débrouillez-vous… » et non pas : « Quelle est la vraie valeur du C en tenant compte de la valeur du diplôme, du temps passé en consultation et autour de la consultation et de la responsabilité de l'exécutant », pas 25 euros à l'évidence… Hélas, le bras de fer n'a pas tourné du bon côté, la médecine générale, c'est foutu ! Avec le tiers payant généralisé et des générations féminines moins battantes une action de boycott généralisé est vouée à l'échec. Médecine générale, on solde, et nos syndicats sont aux enchères.
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