La 26e université d'été de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui s'ouvre ce vendredi 4 jusqu'au dimanche 6 septembre, à Antibes Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes), se déroulera cette année dans un contexte sanitaire inédit. Épidémie de Covid-19 oblige, c'est masqués que la centaine de cadres débattront. Le syndicat a annoncé avoir pris toutes les dispositions pour sécuriser l'événement : signature par chaque participant d'un engagement à respecter les gestes barrières, distribution de gel hydroalcoolique, prise de température quotidienne et invitation à réaliser le dépistage recommandé au retour de vacances par la DGS, figurent parmi les mesures mises en place.
À quelques mois des élections professionnelles, qui doivent se dérouler par voie électronique du 31 mars au 7 avril, la Confédération ambitionne de « réinventer le syndicalisme médical », comme l'illustre le thème central de cette édition. Ce rendez-vous ressemble donc à une mobilisation des troupes de la centrale polycatégorielle à la veille de ce scrutin, les leaders des branches généraliste et spécialiste devant notamment présenter leur profession de foi pour la campagne.
Première prise de parole du nouveau DG de la Cnam
Cette université d'été sera aussi l'occasion d'évoquer les prochaines négociations conventionnelles sur la télémédecine, la coordination ou encore les soins non programmés qui doivent s'ouvrir incessamment. Le nouveau directeur de l'Assurance-maladie, Thomas Fatome, qui effectuera sa première prise de parole publique devant la profession, devrait préciser les grandes lignes de ces négos dont le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, souhaite élargir le cadre. « Nous ne nous contenterons pas de quelques cacahouètes », a déjà fait savoir le patron de la Confédération, dans un entretien avec Le Généraliste à paraître ce vendredi. « La priorité reste la valorisation des actes médicaux », précise le leader de la CSMF. L'élargissement du champ des consultations complexes (46 euros) et très complexes (60 euros) mais aussi la valorisation des visites chez les patients âgés figurent aussi parmi les demandes majeures du syndicat.
À Juan-les-Pins, le syndicat devrait avoir l'occasion d'exprimer ses attentes à Olivier Véran. Le ministre de la Santé devrait effectuer une allocution vidéo, samedi matin, avant un temps d'échange avec la salle. Nul doute que les médecins libéraux devraient exprimer leur déception après le Ségur de la Santé achevé cet été, qui a abouti essentiellement à des revalorisations à l'hôpital, alors que la profession a payé un lourd tribut au plus fort de l'épidémie de Covid-19.
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