AUX POLITIQUES La médecine générale agonise lentement mais sûrement sous le regard indifférent des politiques de gauche comme de droite. Il ne faut pas attendre la cavalerie, elle ne viendra pas, car leur objectif est le même: favoriser les mutuelles, désengager progressivement l'assurance maladie et prendre le contrôle des médecins. Ce doit être grisant pour une homme politique qui, pour certains ont fait peu d'études, pour d'autres ont peu travaillé ou encore n'ont jamais eu de vraies responsabilités, de dominer une telle profession si difficilement accessible par le travail qu'elle demande (études longues et pénibles, heures de travail à n'en plus finir), le renoncement à beaucoup de choses (la vie de famille entre autres) et des responsabilités très lourdes pour au final si peu de reconnaissance. Gilbert Lefourn, 60 ans, Plouedern (29)
... AU POPULISME Il est dommage que les différents politiques de ce pays aient autant massacré le système de soins par populisme et démagogie. Homme, 50 ans, Longuenesse (62)
... AUX FRANÇAIS Nous sommes à un tournant de notre mode, et d'exercice, et de rémunération. Les Français auront la médecine qu'ils méritent. Gilbert Lelong, 56 ans, Isse (44)
... À NOUS Défendons la médecine libérale ! Oli Aze, 51 ans, Blois (41)
... AUX NOUVEAUX Je souhaite bon courage aux futurs généralistes ! Odile Lacave, 58 ans, La Ciotat (13)
... AUX USAGERS Système de santé complètement obsolète, grand toilettage des usagers et du niveau d’intervention de premiers et deuxième niveau. Il faut tirer le système vers le haut. MG puis Spé, chacun a des niveaux de compétences différents sous-utilisés. Xavier Cressens, 57 ans, Beaufort (73)
... À LA BUREAUCRATIE La manière d'exercer lorsque je me suis installé, il y a 36 ans, avait ses contraintes : présence 24h/24, pas de possibilité de fermer sans remplaçant, peu de grosses structures… Nous ne faisions que de la médecine, avec les moyens dont nous disposions, mais sans tracasserie administrative comme nous la connaissons aujourd’hui, avec un certain respect des patients et avec des revenus beaucoup plus corrects. En bref, une médecine plus humaine. Jacques Thiebaut, 68 ans, Catillon-sur-Sambre (59)
... À L’EVOLUTION Dans l'avenir, je crains la fin de la médecine libérale. Christian Thibaut, 61 ans, Berck (62)
... À LA DÉMOGRAPHIE La rémunération c'est bien, mais le désert médical, c'est un sujet brûlant. Jean-Jacques Rigaud, 53 ans, Saint-Sauveur (07)
... AU PATIENT Une responsabilisation du patient serait bienvenue. Eric Pultar, 72 ans, Vienne (86)
... AUX MEDECINS Repérer les brebis galeuses de la profession. Femme, 53 ans, Orléans (45)
... AUX JEUNES Près de la retraite, je regrette que les jeunes médecins ne veulent plus travailler pour le plaisir de travailler. À l'époque, c'était un honneur d'être un médecin de famille. Pascal Pierre, 63 ans, Valenciennes (59)
... À L’ÉPOQUE Clairement la fin d'une époque... Homme, 63 ans, Louviers (27)
... AU HASARD La médecine libérale ne devrait pas être une obligation pour les médecins généralistes mais un choix. Homme, 30 ans, Saint-Barthélémy-d’Anjou (49)
À LA CONTRAINTE L'adhésion a une convention doit être un vrai choix, indépendamment des modalités de remboursement des patients, qui doivent être identiques. Homme, 46 ans (26)
ENTHOUSIASTE Vive la médecine générale ! Et continuer à respecter et à aimer les patients quels qu'ils soient. René Brugnon, 65 ans, Dienville (10)
LES LIBÉRAUX Cela fait des années que nous voulons être vraiment reconnus comme des libéraux. Homme, 56 ans, Mirebeau (86)
UN CASSE-TÊTE Il faut re-simplifier les choses. Homme, 42 ans, Cluzes (74)
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