Comme lors de la dernière convention, les structures représentatives des étudiants et jeunes médecins devraient avoir, pour certaines, un rôle d’observateur lors de ces négociations. Un point de vue à ne pas négliger.
Pour le syndicat Jeunes Médecins*, qui s’est mêlé en 2021, pour la première fois, à la bataille électorale des URPS, le problème repose en premier lieu sur le dialogue conventionnel qui n’en est pas un. « Des propositions, les médecins en ont à la pelle, mais elles sont systématiquement rejetées en bloc. Nous n’avons pas de partenaire conventionnel car c’est n’est pas une discussion », estime le Dr David Azérad, du syndicat. Il souhaite donc la reprise d’un dialogue sur un pied d’égalité. Un signe dans ce sens supposerait « un choc de moyens » et un « choc de confiance ».
Choc de moyens. Pour Jeunes médecins, la question n’est pas, ou pas uniquement, celle de la rémunération, mais globalement d’un « manque de moyens réels conséquents substantiels ». « Il faut aussi arrêter de proposer des mesures financières en contrepartie de contraintes administratives », ajoute le Dr Azérad. Côté rémunération, même si le syndicat ReAGJIR n’est pas opposé à la revalorisation du G, il est favorable à des modes de rémunération mixtes tout en demandant une revalorisation des consultations complexes.
Choc de confiance. C’est une confiance envers tous les acteurs et donc aussi les patients, ce qui permettrait d’éliminer une partie du travail administratif qui pollue aujourd’hui les médecins. Jeunes Médecins tout comme ReAGJIR appellent à en finir avec les certificats enfants malades, les arrêts de travail de moins de trois jours, les certificats assurantiels, etc.
Puisqu’il représente les remplaçants, ReAGJIR porte aussi une priorité bien spécifique, celle de leur conventionnement. « Pour deux raisons principales, explique le Dr Élise Fraih, présidente du syndicat. Pour leur permettre de bénéficier de la même formation que les autres, étant donné qu’ils sont soumis aux mêmes obligations, de certification notamment. Mais aussi pour qu’ils aient enfin un espace Ameli pro et que l’on puisse quantifier leur activité. Nous aurions enfin des données claires et objectives sur ce statut qui est mal connu et documenté et laisse donc la place à toutes sortes d’interprétations. »
* le syndicat ne devrait pas avoir cette fois-ci le statut d'observateur
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