Les futures négociations conventionnelles devraient permettre de retrouver l’unité syndicale. C’est en tout cas ce à quoi s’emploient les cinq organisations de médecins libéraux qui doivent se réunir, jeudi, pour échanger autour de leurs revendications. Plus encore, elles souhaitent créer une plateforme commune de propositions qu’elles ont prévu de présenter le 11 février prochain. Boycottant la "Grande conférence de santé" de Manuel Valls, MG France, la CSMF, la FMF, le SML et le Bloc ont en effet retenu cette date pour organiser leurs propres assises.
Mais à la veille de cette nouvelle réunion de travail, MG France pose un préalable à sa participation : la reconnaissance, par les autres syndicats, que la médecine générale est la spécialité prioritaire. Autrement dit celle envers laquelle doivent être concentrés les efforts. « Certaines spécialités gagnent moins mais les conditions d’exercice ne sont pas les mêmes », souligne Claude Leicher selon qui les généralistes gagnent 30 % de moins que leurs confrères en travaillant 30 % de plus. Et le chef de file de MG France d’ajouter qu’il y a « des droits acquis auxquels il ne faudra pas toucher ». Condition préalable « incontournable » aux négociations, il s’agit, dans son esprit, de préserver l’ASV et obtenir la garantie, de la part des pouvoirs publics, de son maintien à flot. Un point partagé, selon lui, par la CSMF et la FMF.
Sans être un préalable aux discussions, instaurer un forfait structure s’impose toujours parmi les revendications de MG France. Distinct de la ROSP, il doit permettre de « payer la structure de travail (…) et d’avoir les moyens d’embaucher un secrétariat », détaille Claude Leicher. Autre demande formulée par le syndicat : l’élaboration d’une charte entre les médecins et les caisses. En recherchant les fraudes, les caisses exercent un « arbitraire statistique » aux yeux de Claude Leicher. « Toutes les tâches et fonctions des généralistes doivent être rémunérées en plus des actes », appelle-t-il également de ses vœux. Il souhaite en ce sens que « les tâches de coordination soient rémunérées au médecin qui fait la coordination ». Soit « le médecin traitant ». D’après ses calculs, une consultation comprenant un élément de coordination s’élèverait ainsi à 28 euros, la somme du C à 25 euros et de la MCG à 3 euros.
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