Quoique peu impliquant, le point d’étape arrêté la semaine dernière sur les négociations sur la rémunération du travail d’équipe est loin de convenir à tout le monde. Ce court texte qui définit le cadre juridique du prochain accord conventionnel et renvoie la reprise des négociations à septembre n’est pas du tout du goût du SML, mécontent de cet accord, qui tente de fédérer l’opposition contre cette signature.
L’accord fixe en effet la possibilité d’utiliser les deux outils juridiques l’ACIP et l’ACI, une dernière hypothèse dont le syndicat de Roger Rua ne veut pas entendre parler. Dans un communiqué cosigné avec les principaux syndicats de dentistes, kinésithérapeutes, infirmiers ou encore orthophonistes, il dénonce ce point d’étape tant sur le fond que sur la forme et entend montrer que la majorité des organisations de professions de santé est du côté" des non signataires. « Ce point d’étape n’a été signé que par 12 acteurs sur 48, et parmi eux, on trouvait les centres de santé et l’aide médico-sociale » explique Roger Rua, président de la SML. Son syndicat continue de demander un « grand cadre national » avec l’ACIP, un cadre qui respecte, selon le SML, les conventions. Et le président Rua de dénoncer le risque avec les contrats ACI « d’ouvrir la voie à un traitement discriminatoire inacceptable », « au gré des ARS ».
Parmi les signataires, l’enthousiasme ne prévaut guère non plus. Certes, la majorité des syndicats de médecins s’y retrouve avec les paraphes de la CSMF et de MG France, de son côté la FMF n’ayant pas dit non. Mais dans un communiqué la semaine dernière, la CSMF explique avoir signé le document pour permettre aux négociations d’avoir lieu à la rentrée et éviter le « couperet du règlement arbitral ».
La signature d’un point d’étape n’a donc pas apaisé les dissensions autour du prochain accord conventionnel et de la prochaine revalorisation pour les professions libérales de santé. Une situation qui ne présage rien de bon pour un accord au cours des nouvelles séances de négociations en septembre. « Il y a urgence, j’espère que les choses vont pouvoir avancer » explique Roger Rua, dont le syndicat compte bien évoquer de nouveau le sujet lors de la réunion du comité de suivi de l’ACIP qui doit se tenir mercredi 29 juillet à la Caisse.
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