Dans la Drôme, un centre de santé intercommunal drague des internes... deux ans avant son ouverture

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Publié le 23/06/2018

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Crédit photo : Porte de Drômardèche

L'intercommunalité Porte de Drômardèche, située à la frontière nord des deux départements, ouvrira son centre de santé en 2020. Il s'agit du premier projet de ce type piloté par une communauté de communes dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Le bâtiment de 450 m² sera construit à Saint-Rambert-sur-Albon (26), dans un quartier prioritaire. Le projet de santé n'est pas encore tout à fait finalisé mais le centre de santé a pour ambition d'avoir une dimension sociale. « Nous espérons pouvoir accueillir des travailleurs sociaux au sein même du centre », précise Patricia Boidin, vice-présidente en charge de la Santé. Au total, le projet représente un investissement de 1,5 million d'euros, financé à 50 % par des subventions du Département et de la Région entre autres.

Au total, l'intercommunalité est à la recherche de quatre généralistes dans l'idéal, ainsi que d'autres professionnels de santé. L'ouverture n'est prévue que dans deux ans mais la promotion du centre se fait déjà auprès des internes du secteur. « Nous allons organiser cet été une soirée en invitant les internes et les maîtres de stage pour établir un fil conducteur avec ces futurs médecins », précise Patricia Bodin.

Un an de loyer gratuit

Deux studios attenants au centre de santé destinés aux stagiaires, internes et médecins sont d'ailleurs prévus pour proposer une facilité de logement à Saint-Rambert. Le loyer du cabinet sera d'ailleurs pris en charge pendant un an par la communauté de communes. Côté salaire, ce sera « selon le profil et l'expérience, entre 4 500 et 7 000 euros bruts par mois », ajoute la vice-présidente. La communauté de commune entend également réaliser un travail d'accompagnement familial auprès des professionnels dans la recherche d’un logement ou d’un emploi pour leur conjoint.

Autre particularité, à terme, il est envisagé d'organiser des consultations de médecine générale décentralisées, grâce à un bus itinérant, pour aller à la rencontre des populations les plus isolées du territoire. Certaines communes se trouvent à plus de 30 kilomètres de Saint-Rambert. Actuellement, il reste 35 médecins généralistes au total pour 48 000 habitants, soit 72 pour 100 000 habitants quand la moyenne en Drôme et en Ardèche tourne autour de 90 pour 100 000. De plus, sept médecins sur dix ont plus de 55 ans contre 51 % en Auvergne Rhône-Alpes. « Il faut donc anticiper ces départs même si ce n'est pas la compétence première d'une intercommunalité », conclut Patricia Boidin.