#BalanceTonMédecin : d'abord dénigrée, la profession reçoit une vague de soutien sur Twitter

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Publié le 05/11/2019
Doigt

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Twitter, ton univers impitoyable… Lundi, le hashtag #BalanceTonMédecin figurait parmi les sujets les plus fréquemment publiés sur le réseau social en France. Apparu en cours de journée, ce mot-clé qui permet d'identifier la nature des contenus des messages a été repris dans plusieurs milliers de tweets.

À l'origine de cette campagne de dénigrement, un post de la généraliste blogueuse Jaddo datant de 2008 déterré par un internaute, dans lequel elle confesse notamment avoir « fini par redouter la femme arabe de cinquante ans », « qui parle trois mots et demi de français » lors de ses consultations aux urgences. Propos pour lesquels la généraliste s'est depuis excusée.

Un hashtag utilisé pour dénoncer...

À l’instar du #Balancetonporc, version française du #MeToo lancé aux États-Unis pour dénoncer les agressions sexuelles, le #BalanceTonMédecin a été utilisé par de nombreux internautes pour dénoncer de prétendus mauvais comportements de praticiens : racisme, absence totale d’empathie, prise en charge inadaptée… dont voici quelques exemples.

Face à l'afflux de tweets mentionnant ce hashtag, dont certains se voulant humoristiques ou décalés, de nombreux médecins se sont indignés sur le réseau social.

... mais aussi pour remercier

La profession a certes été la cible d'une attaque en règle aussi inattendue que brutale, mais le hashtag #BalanceTonMédecin a également été largement employé par des utilisateurs du réseau social pour soutenir la profession. De nombreux internautes l'ont ainsi repris pour remercier ou exprimer leur gratitude envers le corps médical.

Cette vague de dénigrement a également amené de nombreux syndicalistes mais aussi des hommes et femmes politiques et des institutions, comme l'Ordre des médecins, à apporter leur soutien aux médecins français.  

Même la ministre de la Santé s'est fendue d'un message pour saluer le « dévouement et le professionnalisme des médecins » et déplorer un hashtag « inutilement blessant ».

 


Source : lequotidiendumedecin.fr