Double agression mortelle dans deux établissements psychiatriques

Publié le 09/06/2016
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Deux affaires d'agressions mortelles viennent d'endeuiller ces jours derniers des établissements psychiatriques en Ile-de-France et en région Centre.

A Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, c'est une femme hospitalisée dans une unité de psychiatrie d'un hôpital qui a été agressée par une autre patiente. Le drame s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi, la semaine dernière. La victime est décédée vendredi des suites de ses blessures. La direction du Groupe Hospitalier Carnelle Portes de l'Oise a indiqué dans un communiqué que "les équipes médicales, paramédicales et de sécurité sont immédiatement intervenues". "Elles ont maîtrisé la patiente commettant l’agression et ont prodigué les gestes de premiers secours à la victime", est-il précisé.

"La patiente qui a commis l'agression a été mise en isolement en attendant son prochain placement dans une UMD (Unité pour Malades Difficiles)", indique par ailleurs l'hôpital. Une enquête administrative ainsi qu’une enquête de gendarmerie ont été ouvertes le jour des faits. Et une information judiciaire pour homicide volontaire a été ouverte mercredi par le parquet de Pontoise.

A Chailles, près de Blois, dans le Loir-et-Cher, un homme de 29 ans, souffrant de schizophrénie, est aussi soupçonné d'avoir étranglé mardi soir une pensionnaire de l'établissement psychiatrique dans lequel il était hospitalisé. Le corps sans vie de la victime, une femme d'une soixantaine d'années atteinte également de schizophrénie, a été découvert mardi en début de soirée par un membre du personnel de la clinique psychiatrique de la Chesnaie, qui avait entendu des pleurs dans la chambre de la victime.

L'homme, qui s'y tenait à ses côtés, lui a alors confié avoir fait "une bêtise", a indiqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier. Il était le voisin de chambre de la victime. Le suspect, dont l'état de santé n'était pas compatible avec une garde à vue, a été hospitalisé sous contrainte à Blois mardi. Et l’enquête sur les circonstances de l'homicide a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Blois.


Source : lequotidiendumedecin.fr