Les « rebelles » de la maladie de Lyme encore condamnés

Publié le 14/12/2016
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Crédit photo : SCIEPRO/SPL/PHANIE

Les partisans de méthodes alternatives pour détecter et soigner la maladie de Lyme ont subi mercredi une nouvelle déconvenue judiciaire. C’est leur troisième procès et leur deuxième condamnation après celle de novembre 2014. La cour d’appel de Colmar a confirmé la peine de neuf mois de prison avec sursis infligée à Viviane Schaller, 68 ans, ancienne gérante d'un laboratoire d'analyses biologiques. Elle est condamnée pour "escroquerie" au préjudice de l'assurance-maladie. Elle devra aussi rembourser à la Sécurité sociale les sommes indûment remboursées, soit 280.000 euros.

La justice reproche à l'ancienne professionnelle de santé d'avoir, dans son laboratoire d'analyses biologiques alors basé à Strasbourg - et aujourd'hui fermé sur décision des autorités sanitaires -, appliqué pendant des années un protocole de dépistage non homologué de cette affection potentiellement invalidante, transmise par les tiques. 

Dans ce dossier, Viviane Schaller a été poursuivie pendant des années au côté d'un autre prévenu, Bernard Christophe, un diplômé en pharmacie, poursuivi pour avoir fabriqué et commercialisé hors du cadre réglementaire un remède à base d'huiles essentielles contre la maladie de Lyme, baptisé "Tic Tox".

Comme elle, Bernard Christophe avait été condamné à de la prison avec sursis, et comme elle, il avait fait appel et s'était longuement défendu lors de l'audience d'appel sur le fond, le 7 octobre. Mais il est décédé samedi d'une crise cardiaque, à l'âge de 67 ans, quelques jours avant le prononcé de la décision. La cour d'appel de Colmar n'a donc pu que constater l'extinction de l'action publique à son encontre. 

D’après son avocat Viviane Schaller a quant à elle décidé de se pourvoir en cassation. 

 

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr