MG France prêt à la grève des gardes s'il n'obtient pas l'extension des horaires de PDS

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Publié le 30/09/2019

À l’heure du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) 2 020 et de la mise en place programmée du service d’accès aux soins (SAS) dans le cadre du plan urgences, MG France souhaite mettre la pression sur les pouvoirs publics.

PDSA dès 18 heures et le samedi

Dans un communiqué publié ce lundi matin, le syndicat de généralistes propose « un new deal au service de la population ». « L’idée est de dire que l’on peut faire plus et améliorer la continuité des soins mais cela ne se fera pas sans une amélioration des conditions de travail des médecins généralistes », explique le président de MG France, le Dr Jacques Battistoni. La formation s’appuie donc sur deux revendications principales : la valorisation de l’organisation territoriale de la régulation des appels et de la continuité des soins dans le cadre des CPTS et l’élargissement des horaires de la PDSA à partir de 18 heures le soir et au samedi matin.

Menace de grève le 1er décembre

« Diminuer les horaires de la continuité des soins facilitera son organisation et cela permettra aussi que les médecins de garde ne se retrouvent pas à 20 heures du soir avec des appels en attente depuis deux heures », explique le Dr Battistoni. Le syndicat souhaite donc que ces nouveaux horaires soient inscrits dans le Budget de la Sécu dont les grandes lignes ont été présentées ce lundi. Ce n’est pas la première fois qu’il en fait la demande mais cette fois-ci il l’accompagne d’une menace de grève. « Nous avons déjà porté cette demande lors du PLFSS 2019, nous la réitérons cette année, mais nous n’allons le faire à chaque fois et nous contenter du fait qu’il ne se passe rien », souligne le Dr Jacques Battistoni. Sans réponse positive des pouvoirs publics, MG France appellera donc les généralistes à la grève des gardes à partir du 1er décembre, en commençant par le samedi après-midi. Le PLFSS 2020 présenté ce lundi n’a pas prévu pour l’instant d’ajustement de la PDSA. « Entre la première version et la loi définitive il y a une marge de discussion possible, c’est dans ce cadre que nous nous inscrivons », conclut le Dr Battistoni.


Source : lequotidiendumedecin.fr