Pétition internationale pour l’arrêt de la GPA

Publié le 12/05/2015

Crédit photo : SPL/PHANIE

Plus de 160 personnalités et associations françaises et internationales publient une tribune pour « l’arrêt immédiat de la GPA ». Les signataires de ce texte entendent « exprimer (leur) inquiétude concernant les femmes et les enfants exploités au travers des conventions de la gestation pour autrui (GPA) » et à l’égard desquels cette technique « constitue une violation des droits humains ». Plus encore, elle implique différents risques médicaux que cette prise de position ne manque pas d’énumérer. Outre une ménopose précoce et une éventuelle perte de fertilité, les femmes pourraient développer un syndrome d’hyperstimulation ovarienne, une tension ovarienne, une douleur pelvienne chronique, des caillots sanguins ou encore une tumeur cancéreuse du système reproductif. Quant aux enfants, les risques recensés sont une naissance avant terme, un poids insuffisant à la naissance, des malformations du fœtus, une pression artérielle élevée... Sylviane Agacinski, philosophe, Yvette Roudy, ancienne ministre des Droits des femmes, Nicole Péry, ex-secrétaire d’État aux droits des femmes, ou encore José Bové, député européen, comptent parmi les signataires français.

Cette tribune n’est pas sans rappeler la contribution d’associations féministes aux travaux de la Conférence de La Haye sur la GPA transnationale. L’objectif de la Conférence internationale était, selon ses détracteurs, d’encadrer légalement la GPA. En mars dernier, ils voyaient dans ces travaux le but « de faciliter la reconnaissance mutuelle des filiations issues de contrats de mères porteuses ». Une initiative dénoncée par plusieurs associations, françaises notamment, pour qui « le recours aux mères porteuses est une pratique d’exploitation contraire au droit international de protection des droits humains ».

Porté au niveau international, ce débat entourant la GPA semble faire écho à l’appel demandant à François Hollande de s’opposer publiquement à l’admission des contrats de mère porteuse. Publié à l’été dernier, il réunissait déjà un certain nombre de personnalités mobilisées aujourd’hui.



Source : lequotidiendumedecin.fr