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La retraite en temps choisi ne vous convainc pas

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Publié le 23/02/2018
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54 % des généralistes qui ont répondu à notre enquête n’envisagent pas de prolonger leur activité au-delà de 65 ans pour toucher une retraite majorée.
Retraite en temps choisi

Retraite en temps choisi
Crédit photo : BURGER/PHANIE

La retraite en temps choisi peine à séduire les généralistes. Lancée en 2017, cette option vise à inciter à la prolongation d’activité en permettant aux praticiens qui poursuivent leur exercice au-delà de 65 ans de bonifier leur retraite.

Et pourtant, vous n’êtes pas encore prêts à choisir cette voie, selon un sondage sur legeneraliste.fr. À la question « Seriez-vous prêt à travailler plus longtemps pour toucher une retraite majorée ? », vous êtes seulement un quart (25 %) des 416 votants à dire oui. 54 % d’entre vous répondent par la négative et 21 % sont plus nuancés.

Incompréhension

Ces résultats confirment le constat du Dr Lardenois, président de la
Carmf, dans son interview au Généraliste (n° 2821). « Nous peinons à faire comprendre l’intérêt de la retraite en temps choisi, par manque de communication sur les aspects techniques notamment », déclarait-il. Les praticiens préfèrent toujours opter pour le cumul emploi-retraite, qui permet de poursuivre son activité tout en touchant sa retraite, mais sans la majorer. Cette possibilité s’avère in fine moins avantageuse selon le président de la Carmf, qui l’estime « largement perdante au bout de douze ou treize ans ».

Tous les médecins ne font pas le même calcul. « L’amélioration du cumul emploi-retraite avec allégement des charges inhérentes me paraîtrait une voie plus logique afin d’accompagner les premières années des potentiels successeurs, en les remplaçant lors de leurs vacances par exemple. Cela aiderait le retraité à décrocher en douceur », commente ainsi le Dr Philippe V sur legeneraliste.fr.

Pour le Dr Philippe B, il n’est tout simplement pas question d’exercer au-delà de 62 ans. « Je partirai, même avec une perte de 13 % sur l’ASV et le régime complémentaire », clame ce dernier.

Stéphane Lancelot

Source : Le Généraliste: 2824