Ségolène Royal annonce des mesures contre la pollution de l’air

Publié le 15/07/2015

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Une commission d’enquête du Sénat a rendu aujourd’hui un rapport intitulé « Pollution de l’air : le coût de l’inaction ». Dans ce texte la commission évalue globalement à 101,3 milliards d'euros le coût annuel de la pollution de l'air et émet au total 61 propositions pour tenter d'atténuer ses conséquences.

Selon la Commission, le coût sanitaire global (traitements des maladies, mortalité prématurée, absentéisme, etc) représente « entre 68 et 97 milliards d'euros », dont 3 milliards pour le seul impact sur la Sécurité sociale, tandis que le coût non sanitaire (baisse des rendements agricoles, dégradation des bâtiments, dépenses de prévention, etc) atteint 4,3 milliards d'euros.

Mais ces chiffres sont des « montants a minima » dans la mesure où les rapports retenus par ses membres portent « sur un nombre de polluants extrêmement limités », a souligné lors d'une conférence de presse Leïla Aïchi (Ecologiste), rapporteur de la commission.

Nominé dans la catégorie Formation-Recherche lors des Grands Prix du Généraliste, le Dr Gilles Dixsaut avait lui calculé que dans la prise en charge de pathologies respiratoires les plus répandues, les coûts relevant de la pollution s’élevait en 1 et 2 milliards d’euros par an.

Régissant à la publication du document, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a promis d'annoncer « la semaine prochaine » des « mesures extrêmement fermes » de lutte contre la pollution de l'air.

« Pour faire face à ce problème de santé publique et ce grave problème économique, il faut maintenant agir, agir vite et prendre des décisions qui soient à hauteur du problème », a-t-elle déclaré au sortir du Conseil des ministres.

Les propositions de la commission, présidée par Jean-François Husson (Les Républicains), ont été adoptées à l'unanimité. Outre des efforts sur la connaissance du phénomène, la commission préconise donc de s'attaquer aux sources principales de la pollution de l'air, transports en tête.

Les sénateurs plaident notamment en faveur d' « une véritable fiscalité écologique », comme la mise en place d'une taxe sur les émissions d'azote, d'oxyde d'azote et de particules fines, ou l'alignement progressif jusqu'en 2020 de la fiscalité de l'essence et du diesel. Ils avancent aussi des propositions dans le domaine de l'agriculture (étudier spécifiquement les causes de la surmortalité des agriculteurs, mieux contrôler les dispersions de polluants), de l'industrie ou sur les modes de chauffage.



Source : lequotidiendumedecin.fr