De nombreux événements professionnels ont émaillé la torpeur estivale. Cependant, un d’entre eux est quasiment passé inaperçu. Des jeunes étudiants appartenant à l’association ANEMF ont manifesté leur réprobation suite au comportement de plusieurs médecins généralistes maîtres de stage.
En fait plusieurs consœurs installées dans des zones difficiles de la région de Lyon ont exigé de ne recevoir que des jeunes externes de sexe féminin. En effet, ayant une clientèle en majorité musulmane, ces dernières ne veulent pas essuyer des refus vis-à-vis dans le cadre de la prise en charge de ces personnes.
Au-delà de cet événement, qui n’a donné lieu qu'à très peu de réflexions dans les journaux professionnels, se pose la question des réactions que nous devons adopter vis-à-vis de ce fait divers. Pouvons-nous accepter qu’une ségrégation puisse exister au sein de notre profession qui se fait le chantre de l’égalité dans sa pratique ?
Nos dirigeants politiques ne doivent-ils pas établir des règles plus strictes pour qu’un respect de la démocratie puisse être effectif dans notre exercice professionnel ?
Blâmer, ou condamner l’attitude de nos collègues n’est pas raisonnable. En effet, elles exercent au sein de zones difficiles, et restent seules face à la montée de l’intégrisme religieux qu’elles doivent accepter à contrecœur faute de réactions de la part des responsables économiques ou professionnels locaux.
N’oublions pas que les maîtres de stage investis dans cette mission de formation ont pour but de promouvoir une spécialité pas forcément connue auprès des très jeunes étudiants. Cette discrimination, ne va-t-elle pas conduire à réduire la crédibilité auprès des jeunes étudiants d’une spécialité médicale déjà peu appréciée ?
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