Mis en place le 13 mai, le dispositif de contact tracing recense un nombre de patients positifs et de cas contact beaucoup moins important que ce qui avait envisagé. C'est ce qu'a dévoilé le directeur général de l’Assurance-maladie, Nicolas Revel, dans un entretien accordé au quotidien « La Croix ». Selon un premier bilan chiffré, entre le 13 et 25 mai, les brigades sanitaires de l'Assurance-maladie ont enregistré au total 8 000 cas de patients positifs (soit 700 cas par jour) et 22 000 cas contact (soit en moyenne trois cas contacts pour un patient positif).
Or, ces résultats sont très éloignés des hypothèses de départ qui étaient de 1 700 à 4 000 nouveaux patients positifs par jour et 20 personnes contacts par jour. Pour expliquer la faiblesse de ces chiffres, Nicolas Revel estime que les Français n’ont pas retrouvé toutes « les interactions sociales de la vie d’avant » au cours de ces deux premières semaines de déconfinement. « Mais ces chiffres plus faibles qu’attendu signent surtout le fait que la circulation du virus s’est largement ralentie », a-t-il reconnu.
Ce constat est d’ailleurs confirmé par le résultat des tests positifs recueillis par l’Assurance-maladie. « Parmi les personnes qui se font dépister, seulement 2 % au final ont un résultat positif », ajoute le patron de la CNAM. Pendant ces deux semaines, la Sécu a aussi comptabilisé en moyenne 40 000 à 50 000 tests de dépistage par jour. « C’est moins que les 100 000 annoncés car l’évolution du virus a conduit à ce qu’il y ait moins de prescriptions de tests par les médecins », dit Nicolas Revel.
Pour l’heure, le dispositif semble être sur de bon rail. À part quelques situations marginales, les patients testés positifs semblent jouer le jeu et dévoilent leurs cas contacts aux enquêteurs de la Sécu.
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