« Faut-il ne désirer que ce qui est accessible ? » Ce qui ressemble à un énoncé du bac de philo n'est autre que le titre du premier communiqué de presse du Dr Frédéric Villeneuve, tout juste élu à la tête d’Union Généraliste (UG), une des deux branches de la Fédération des médecins de France (FMF). Le généraliste de 51 ans, installé en secteur I dans un nouveau cabinet à Ballancourt-sur-Essonne depuis lundi, s'est retrouvé aussitôt plongé dans le grand bain des négociations en vue de la prochaine convention médicale, avec la session d'ouverture qui a eu lieu à la Cnam ce mercredi 9 novembre. Bien que membre du conseil d'administration de la FMF depuis quelques mois seulement, sa participation aux « négos » est d'autant plus cruciale que cette centrale n'est désormais habilitée à négocier que pour les seuls médecins généralistes (et plus pour les autres spécialités), depuis la dernière enquête de représentativité de juin 2021.
Et ce n'est pas moins de 25 milliards d'euros pour les soins ambulatoires que réclame le syndicat, signataire de la dernière convention en 2016. Pour le Dr Villeneuve, qui soutient l'appel à la grève du 1er décembre lancé par la coordination « Médecins pour demain » et la revendication du C à 50 euros, le préalable avant toute discussion est l'indexation de la consultation de base sur l'inflation.
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