L'Assurance-maladie a présenté ce lundi 4 janvier le système d'information « Vaccin Covid », dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid.
Ce téléservice, destiné aux médecins (via leur carte CPS ou e-CPS) et développé par la CNAM et le ministère, est opérationnel depuis ce matin. Les EHPAD, les hôpitaux et les praticiens libéraux sont invités à s'approprier cet outil afin de garantir une traçabilité de l'acte vaccinal – du recueil du consentement jusqu'à la dernière injection.
Concrètement, « Vaccin Covid » permet de renseigner les informations nécessaires à la campagne de vaccination comme l'identité du patient et du médecin, le consentement, le lieu de l'injection ou encore le numéro de lot du vaccin. Relié au portail de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ce téléservice permettra aussi de déclarer les effets indésirables constatés par le médecin ou le patient lui-même.
Afin « d'accompagner les acteurs dans la vaccination », un système de rémunération est corrélé à l'usage du téléservice par le médecin, a expliqué Thomas Fatôme, le DG de la CNAM, après concertation avec les représentants de médecins libéraux. Un forfait de 5,40 euros sera perçu par le médecin pour la saisie (obligatoire) de chaque patient inscrit dans le système d'information par le professionnel de santé. La consultation prévaccinale et l'injection peuvent se faire « dans la foulée », a précisé la CNAM, rappelant qu'il n'y avait « pas de délai de rétractation de 4 jours » entre les deux, contrairement à certaines rumeurs.
Bilan quotidien des injections
Interrogé sur les lenteurs du début de cette campagne vaccinale, Thomas Fatôme assure que celle-ci devrait « s'accélérer cette semaine ». « Mais on ne pouvait pas concevoir une campagne massive sans cet outil qui permet à la fois une traçabilité individuelle et un suivi collectif », a-t-il affirmé. Les autorités feront un premier bilan de la vaccination contre le Covid dès ce mardi, puis « de façon quotidienne dans le cadre de la communication du ministère et de Santé publique France », a précisé Thomas Fatôme.
Les données de ce téléservice pourront être intégrées dans le dossier médical partagé (DMP) par le médecin et le patient, précise l'Assurance-maladie. Elles pourront être utilisées aussi dans le Health Data Hub (plateforme des données de santé) dans le cadre d'un projet de recherche autorisé, sauf en cas d'opposition du patient concerné.
En revanche, ce fichier de suivi ne sera pas croisé avec celui de Contact Covid, qui recense les personnes contaminées et leurs cas contacts, et ne sera pas non plus utilisé pour un éventuel « passeport vaccinal » facilitant les déplacements à l'étranger.
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