Début 1997, les négociations conventionnelles vont bon train. Parmi les dispositions prévues, le remboursement du « trop-perçu » par les médecins libéraux : si les dépenses ambulatoires dépassent un montant fixé par le législateur, les praticiens prescripteurs devront reverser collectivement les sommes excédentaires. Didier Legeais, alors président de l’ISNIH, se rend compte que les internes qu’il représente sont menacés, lors de leur installation, d’avoir à rembourser une dette dont leurs aînés sont responsables.
Suivent 5 semaines d’une grève mouvementée. Il y a des temps forts, comme la manifestation du 27 mars entre la Bastille et Nation : « Juppé on n’en veut plus, on le prendra nu dans la Simca 1000 », scandaient les participants.
Conflit interne
Mais il y a aussi des remous en interne : Didier Legeais est débarqué de la présidence de l’ISNIH en cours de route, dépassé par une base qui ne se satisfaisait pas du moratoire de 7 ans sur le reversement du « trop-perçu » qu’il avait obtenu.
[]« C’était extrêmement violent, j’ai reçu des menaces de mort », se souvient celui qui est aujourd’hui vice-président de l’UCDF. Qu’à cela ne tienne, le mouvement continue sans lui. Les internes obtiennent leur moratoire, mais pas la suppression de toute pénalité.
En dépit de cette sortie de grève sans vaincu ni vainqueur, Didier Legeais reste fier de ce qu’il a accompli alors : « Depuis ce mouvement, les internes participent aux négociations conventionnelles », rappelle-t-il.
JT de France 2, visite du secrétaire d’Etat à la Santé Hervé Gaymard au CHU de Tours pendant la grève.
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