Les négociations conventionnelles entre l’assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux entrent ce jeudi matin dans le vif du sujet – la réunion d’ouverture, il y a une semaine, était consacrée à la méthodologie des discussions, à la répartition des différents dossiers et au calendrier, l’objectif de l’UNCAM étant de conclure la nouvelle convention au 30 juin prochain.
Les partenaires ont un menu chargé avec la démographie médicale en plat de résistance. Il sera question du bilan, mitigé, de l’avenant 20 (qui prévoyait d’octroyer un bonus de 20 % sur les honoraires pour les généralistes en cabinet de groupe en zone sous-dense), du contrat santé solidarité (dont le caractère obligatoire – taxe – est abrogé par la loi Fourcade) mais aussi des incitations éventuelles pour les médecins qui aideraient leurs confrères dans les secteurs sous-dotés… Sur ce dossier de la démographie, les partenaires négocient sous haute surveillance puisque certains élus, à droite comme à gauche, estiment que la liberté totale d’installation n’est plus adaptée et qu’il faut instaurer en médecine libérale des dispositifs plus contraignants, à l’instar de la convention infirmière qui restreint les possibilités d’installation dans les zones surdenses.
Le deuxième dossier de la matinée concerne l’amélioration de l’efficience de la prise en charge des patients. La caisse veut préciser les objectifs de santé publique de la future convention. Elle fera le point sur les inégalités de santé, présentera des analyses détaillées en matière de prescription médicamenteuse (comparaisons européennes) et insistera sur les « écarts de pratiques » dans notre pays, qu’il s’agisse des prescriptions, des indemnités journalières et du parcours de soins.
La prochaine séance – 27 avril – sera consacrée aux spécialités cliniques.
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