En matière de déserts médicaux, l'Union française pour une médecine libre (UFML) veut reprendre la main. Le mouvement du Dr Jérôme Marty lance un dispositif baptisé « 30 jours pour tout changer », qui sera porté sur les fonts baptismaux ce mercredi 27 avril à La Roche-Derrien (Côtes-d'Armor).
Cette petite ville est devenue célèbre depuis que son maire a monté un canular pour attirer l'attention des médias sur sa difficile quête d'un médecin généraliste. Son maire, Jean-Louis Even, avait fait croire aux médias que, faute d'avoir déniché un praticien, la municipalité bretonne allait accueillir un druide pour faire face à la pénurie médicale.
« 30 jours pour tout changer » entend poser la problématique de la désertification en partant de l'échelon local (citoyens, médecins), et en élargissant peu à peu la focale indique le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML.
La réunion de ce 27 avril, qui se tiendra à La Maladrerie, rue de la Pitié, à La Roche-Derrien, se veut une première prise de contact avec le maire, les administrés et les professionnels de santé, précise encore le praticien.
« Inverser la pyramide »
Tous les mois, une nouvelle réunion fera le point sur les travaux et réflexions initiés lors de la précédente, avec de nouveaux intervenants. La deuxième réunion accueillera ainsi le tissu associatif et les forces vives « qui se prennent de plein fouet cette désertification », continue le président de l'UFML. Dans un troisième temps seulement, viendra le moment de la consultation des élus locaux.
Jérôme Marty estime que « le moment est venu d'inverser la pyramide. Les idées doivent être explorées puis proposées par ceux qui vivent la problématique. On aboutira ainsi à des solutions auxquelles les décideurs habituels n'ont pas pensé ».
Convention : « Cette affaire est mal partie », alerte le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S
De Dijon à Nevers par les airs, opération reconduite pour les « flying doctors » bourguignons
Un cabinet éphémère face au désert médical : dans la Nièvre, la solidarité tourne à plein régime
Les infirmiers formés peuvent désormais rédiger des certificats de décès sur tout le territoire