Depuis le déremboursement total de l'homéopathie en janvier 2021, les pro-granules crient régulièrement à l'injustice. À l'occasion d'un sondage* réalisé en avril et mai 2021, le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) dénonce ainsi l'inégalité de traitement pour les patients, dont certains doivent renoncer aux médicaments homéopathiques, trop onéreux.
Selon les 635 médecins homéopathes interrogés, 15 % de leurs patients déclarent un coût trop onéreux et rédhibitoire qui porte atteinte à leur libre choix de se soigner par l'homéopathie. 57 % de ces patients les sollicitent d'ailleurs sur les prestations existantes des mutuelles de santé pour la prise en charge de l’homéopathie. Dans le même temps, 85 % des médecins indiquent que leurs patients sont prêts à payer plus cher pour une offre de soins adaptée à leurs besoins.
Diminuer le coût de l'ordonnance
« Ce sont les patients économiquement fragiles qui doivent renoncer à une prise en charge homéopathique. Ce n’est pas inégalitaire, il s’agit d’une réelle injustice sociale », estime le SNMHF. Pour limiter l'impact financier sur leurs patients, 56 % des médecins homéopathes interrogés déclarent avoir changé leurs habitudes de prescriptions et préfèrent à efficacité équivalente, optimiser leurs prescriptions pour diminuer le coût de l’ordonnance.
Le sondage se penche aussi sur l'activité des médecins homéopathes depuis le déremboursement. 90 % des sondés ont décidé de poursuivre leur activité malgré l'arrêt de la prise en charge. Les deux tiers ont observé une stabilité du nombre de leurs consultations par semaine et 20 % observent même une augmentation du nombre de nouveaux patients. 53 % ont été sollicités par leurs patients pour agir et défendre l’homéopathie et 60 % veulent s’investir personnellement pour la défendre.
* Sondage réalisé par mail entre le 23 avril et le 26 mai par le SNMHF auprès d’un échantillon représentatif de 635 médecins homéopathes français âgés de 30 à 65 ans et plus, avec un taux de réponse de 18 %.
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