150 confédérés réunis en université d’été

La CSMF veut nettoyer la loi Bachelot

Publié le 27/09/2010
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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

FORTE DES SONDAGES qui la placent en bonne posture au scrutin des unions régionales des professionnels de santé (URPS, lire aussi page 4), la CSMF a réuni plus de 150 cadres, ce week-end à Cannes, à l’occasion de sa traditionnelle université d’été. En tenue décontractée et affichant un large sourire, son président, le Dr Michel Chassang, a tenu à mobiliser ses troupes avant ce rendez-vous électoral mais surtout à envoyer un message de fermeté à l’attention du gouvernement.

« La médecine libérale a un avenir et nous dirons lequel », a lancé le président de la Confédération. Le Dr Chassang a exhorté les pouvoirs publics à revenir sur les mesures contraignantes pour les médecins mises en place par la loi Hôpital, patients, santé territoires (HPST). Après avoir énuméré le retour à la permanence des soins obligatoire, les déclarations d’absence, le contrat de santé solidarité ou les « descentes des IGAS dans les cabinets », Michel Chassang a répété à plusieurs reprises qu’il souhaitait « nettoyer la loi Bachelot ». « Le gouvernement est allé trop loin », a-t-il ajouté.

Le leader de la CSMF a par ailleurs réaffirmé que la CSMF refuserait de signer une nouvelle convention tant que celle de 2005 ne serait pas soldée. « Les engagements de la précédente convention doivent être tenus, a-t-il affirmé. Nous ne discuterons rien tant que le C à 23 euros, le C2 consultant à 46 euros, la rémunération de la permanence des soins pour tous les médecins inscrits au tableau des gardes et tous les spécialistes en établissement ne seront pas mis en œuvre ! »

À quelques jours de l’issue du vote aux URPS, le président de la Confédération n’a pas manqué d’égratigner ses rivaux MG France, la FMF et le Bloc. « La loi Bachelot, le démantèlement de la convention, le blocage des honoraires et les baisses de revenus, c’est eux », a-t-il asséné. Michel Chassang a appelé les cadres de la Confédération à « utiliser ces derniers jours pour convaincre les indécis ». Il a ensuite présenté quelques pistes à défendre dans le futur. « L’avenir pour tous les médecins passe par une nouvelle rémunération des consultations identique pour tous. Le C et le CS, c’est du passé. » Le président de la Confédération s’est dit favorable à l’introduction, en complément du paiement à l’acte, d’une rémunération diversifiée notamment au moyen de forfaits pour rémunérer certaines missions ou fonctions.

En affirmant sa fermeté et en se montrant force de propositions en présence du député (UMP) du Loiret Jean-Pierre Door et du secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, qui ont tous deux fait le déplacement à Cannes, la Confédération se présente comme un partenaire exigeant. Si elle vient à s’imposer lors des élections, nul doute qu’elle sera écoutée d’une oreille plus attentive par le gouvernement.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : Le Quotidien du Médecin: 8823