Retard de phase, activités tardives, lever tôt le matin pour la scolarité… L’adolescent est classiquement très exposé au manque de sommeil. La Dr Anne-Lise Bolot a présenté les conclusions d’une étude qui identifie et quantifie la part des principaux facteurs psycho-socio-environnementaux déterminant l’insomnie chronique durant l’adolescence.
Cette enquête menée en ligne via les réseaux sociaux et forums de discussion internet a permis d’analyser 571 questionnaires remplis entre avril et mai 2014 par des jeunes de 11 à 18 ans. Parmi eux, 268 déclaraient souffrir d’insomnie chronique. L’étude montre d’abord que le mal-être ressenti ou la prise de médicament multiplie par 2 ce risque d’insomnie. La présence d’une radio, CD, mp3 dans la chambre rehausse le risque de 1,7 et le téléphone portable de 1,5 si le jeune l’utilise tous les jours après extinction des feux. L’étude fait état de différences selon les sexes et l’usage ou non de drogue. « Quand l’ado ne consomme pas de cannabis, ce sont les filles qui ont 1,9 fois plus de risque de souffrir d’insomnie chronique. Par contre, si l’ado consomme du cannabis, le risque des garçons est alors trois fois plus important par rapport à des garçons n’en consommant pas », résume la Dr Bolot. Pour mieux prendre en charge ces cas et prévenir l’insomnie chronique, il est essentiel pour les médecins d’approfondir leur interrogatoire afin d’identifier les troubles du sommeil, repérer les facteurs favorisant ces troubles et sensibiliser les adolescents au rôle des multimédias et toxiques sur le sommeil afin de l’améliorer, conclut l’étude.
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